Après le Royaume-Uni,les eurosceptiques pour à un référendum dans leurs pays

Publié le 24/06/2016 16:58
Un homme prenant un exemplaire du London Evening Standard, qui titre en Une la démission du premier ministre David Cameron, après le vote des Britanniques pour une sortie de l'Europe. Le 24 juin (Photo LEON NEAL. AFP)
META
-

Un homme prenant un exemplaire du London Evening Standard, qui titre en Une la démission du premier ministre David Cameron, après le vote des Britanniques pour une sortie de l'Europe. Le 24 juin (Photo LEON NEAL. AFP)

Du Brexit au "Nexit", au "Frexit" et aux renégociations de leur adhésion avec l'Union européenne : les eurosceptiques à travers l'UE ont crié victoire vendredi et appelé à un référendum dans leurs pays, faisant grandir les craintes sur le futur de l'unité européenne.

"Je pense que c'est la fin de l'UE. Il n'y a pas de retour possible", a déclaré à l'AFP le député néerlandais d'extrême droite Geert Wilders, réclamant un référendum sur un "Nexit", une sortie néerlandaise de l'Union européenne. "L'UE s'est déjà éteinte", a-t-il ajouté.

Selon les résultats définitifs, les Britanniques ont voté jeudi à 51,9% des voix pour sortir de l'UE, contre 48,1% pour rester.

"Victoire de la liberté! Comme je le demande depuis des années, il faut maintenant le même référendum en France et dans les pays de l'UE", a déclaré la présidente du parti français d'extrême droite Front National (FN) Marine Le Pen sur son compte Twitter, appelant à la tenue d'un tel vote dans les six mois.

Alors que la France compte parmi les six pays fondateurs de l'UE, comme les Pays-Bas, Marine Le Pen assure vouloir devenir "Madame Frexit": "l'Europe sera au coeur des prochaines élections présidentielles" en avril 2017.

Geert Wilders, dont le parti est invariablement placé en tête des derniers sondages, assure qu'il y aura un référendum néerlandais s'il devient Premier ministre aux élections en mars.

"Je formerais une coalition au sein de laquelle un accord sur la tenue d'un référendum a été passé, je gouvernerais avec des partis favorables à un tel référendum", a-t-il expliqué à l'AFP.

L'UE fait face à des divisions profondes sur la manière de gérer la crise migratoire mais aussi les problèmes financiers de plusieurs pays membres. Et nombreux sont ceux qui craignent un effet domino poussant d'autres Etats à quitter l'UE, suivant l'exemple de la Grande-Bretagne et portant un coup plus terrible encore au projet européen.

- "Retour de manivelle" -

"L'Union européenne, on la change ou on la quitte", a pour sa part lancé le candidat d'extrême gauche à l'élection présidentielle française Jean-Luc Mélenchon, relançant son appel à la "sortie des traités européens".

"Bien sûr, la caste des eurolâtres ne tiendra aucun compte de ce qui vient de se passer et continuera de fustiger les +extrêmes+, le +repli sur soi+ et l'amour des peuples pour leurs libertés et dignité sociale. Plus dure sera leur chute", a conclu sur Facebook (NASDAQ:FB) le candidat de "la France insoumise", qui récolte 10 à 15% des intentions de vote au premier tour dans les sondages.

En Italie, Matteo Salvini, dirigeant du parti anti-immigration de la Ligue du Nord, a salué sur Twitter le "courage des citoyens libres" face aux "mensonges, menaces et chantages": "maintenant, c'est à notre tour."

Le Parti communiste portugais, allié du gouvernement socialiste, a salué cette "victoire sur la peur, l'inévitabilité, la soumission et le catastrophisme", offrant de nouvelles armes "contre l'UE du grand capital et des grandes puissances", selon l’eurodéputé Joao Ferreira.

De son côté le parti danois de droite populiste DF a affirmé : "c'est formidable que les auteurs de cette campagne d'intimidation aient subi un retour de manivelle".

- Appels à la démission -

Au Danemark et en Suède, le président du Parti de gauche suédois Jonas Sjöstedt et le parti populaire danois ont plaidé pour des renégociations en vue d'"une collaboration moins contraignante avec l'UE".

Le chef du parti populiste de droite allemand AfD, Frauke Petry, souhaite "une Europe des Patries" et évoque d'autres possibles sorties de l'UE si elle "n'abandonne pas (…) son expérience quasi socialiste de l’intégration toujours plus poussée".

Des appels de démission à l'encontre du président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et du président du Parlement européen Martin Schulz ont également émergé: "Juncker et Schulz sont responsables, ils doivent démissionner", selon une autre dirigeante de l'AfD, Beatrix von Storch.

Le président du parti d'extrême droite autrichien FPÖ, Heinz Christian Strache, a, lui, demandé leur démission par "décence et aussi par respect pour un meilleur avenir de l'Europe".

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2025 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés