La Bourse de New York a terminé presque stable mercredi après une séance en dents de scie, dans un marché peu volumineux et en l'absence d'indicateurs économiques de taille: le Dow Jones a progressé de 0,05% tandis que le Nasdaq a reculé de 0,15%.
Selon des chiffres définitifs, le Dow Jones Industrial Average a gagné 7,04 points à 13175,64 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, a perdu 4,61 points, à 3.011,25 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a gagné 0,06% (+O,87 point) à 1.402,22 points.
"En termes économiques, on n'a pas noté de facteur faisant évoluer le marché" et "les volumes étaient bas", a noté l'analyste Andrew Fitzpatrick, de Hinsdale Associates. Le marché "se repose encore sur le sentiment positif laissé par le rapport sur l'emploi et la réaction de la Banque centrale européenne".
L'annonce la semaine dernière d'une hausse plus forte qu'attendu de la création d'emplois aux Etats-Unis en juillet a été particulièrement bien accueillie par les investisseurs, en dépit de la légère hausse du taux de chômage, donnant le signal pour plusieurs séances consécutives de hausse à Wall Street.
En outre, le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, avait indiqué la veille que l'institution était prête à se porter au secours de la zone euro, sans toutefois annoncer de mesures immédiates.
"Le marché continue d'être résistant même après trois séances solides. On s'attendait à un léger recul, notamment au vu de la situation sur les marchés européens, mais les gens ici conservent un état d'esprit optimiste", a noté l'analyste Michael James, de Wedbush Morgan Securities.
Par ailleurs, "les gens craignent de rater toute reprise qui viendrait d'une action coordonnée de la Banque centrale européenne ou de la Fed (la Banque centrale américaine) pour soutenir les marchés au niveau mondial", selon M. James.
Pour les analyste de Charles Schwab, les marchés font "preuve de résistance face à des données économiques décevantes".
Côté européen, ils relèvent la révision à la baisse des perspectives de croissance 2012 au Royaume-Uni et des statistiques moins bonnes que prévu en Allemagne.
Aux Etats-Unis, ils mettent en avant une hausse plus prononcée que prévu du coût du travail au deuxième trimestre ainsi qu'un recul de la demande hebdomadaire de prêts hypothécaires, tout en soulignant le rebond de la productivité au deuxième trimestre.
Du côté des valeurs, les investisseurs ont salué l'annonce du géant américain de l'informatique Hewlett-Packard (HP) d'un relèvement de sa prévision de bénéfices hors éléments exceptionnels, malgré une charge de 8 milliards de dollars, en faisant grimper le titre de 2,37% à 19,41 dollars.
Ils ont en revanche sanctionné le groupe de restauration rapide McDonald's dont le titre a baissé de 1,66% à 87,53 dollars après l'annonce d'une baisse de ses ventes en juillet.
Les titres des sites de voyage en ligne Priceline.com et Orbitz ont dévissé respectivement de 17,28% à 562,32 dollars et de 25,54% à 3,47 dollars après la publication de ventes trimestrielles décevantes. Dans leur sillage, le titre du site Expedia a perdu 4,64% à 56,14 dollars.
L'action du constructeur aéronautique américain Boeing, qui a augmenté mardi ses prix catalogues de 5,55% pour la majorité de ses appareils, a elle gagné 0,19% à 74,60 dollars.
Le marché obligataire a terminé en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 1,640% contre 1,628% mardi et celui à 30 ans, à 2,740% contre 2,719%.