Le titre de la première banque suisse UBS poursuivait sur sa lancée haussière lundi après-midi à la Bourse helvétique, porté par la résolution attendue du litige aux Etats-Unis et la possibilité d'échapper à une importante amende.
A 14H37 (12H37 GMT), le titre UBS grimpait de 6,02% à 16,55 francs suisses, dans un marché en hausse de 0,33%.
"UBS s'en tirera à bon compte si elle ne paie pas d'amende", a estimé un opérateur zurichois, ajoutant que cette perspective allait pousser "à court terme" l'action vers le haut.
La presse dominicale helvétique a indiqué qu'UBS, poursuivie aux Etats-Unis pour fraude fiscale, pourrait échapper à une amende et ne transmettre qu'environ 5.000 noms de titulaires de comptes à la justice américaine, au lieu des 52.000 initialement requis.
"Le potentiel de déception risque d'être très élevé si la banque doit quand même payer une amende, mais si l'information est confirmée, le cours de l'action va continuer à grimper", a indiqué l'opérateur.
Le juge fédéral Alan Gold, en charge du dossier, a donné une semaine aux parties pour achever leurs discussions et ordonné une nouvelle audience par téléphone vendredi pour faire le point.
"A première vue, cela ressemble à une bonne affaire pour UBS si l'on considère les spéculations faisant état d'une amende entre 2 milliards et 5 milliards de francs suisses et la transmissions de bien plus de noms", a souligné Peter Thorne, analyste à la banque Helvea.
"L'affaire semble s'approcher de la fin, même s'il est prématuré de dire que tout est terminé", a-t-il ajouté, dans une note.
L'établissement zurichois, qui doit publier mardi ses résultats au deuxième trimestre, n'a pas fait mystère sur ses perspectives, en annonçant fin juin une perte nette imputable aux charges sur ses crédits et en raison de la restructuration de ses activités.
Les analystes interrogés par l'agence financière AWP tablent sur un résultat négatif de 1,5 milliard de francs suisses (982 millions d'euros), le deuxième d'affilée après une perte de 1,975 milliard au premier trimestre.
Principal point noir, les fuites de capitaux ont continué au deuxième trimestre, avait averti le groupe.
Mais la normalisation de la situation aux Etats-Unis, où UBS devrait finalement échapper au procès, conduirait à un retour de confiance des clients et contiendrait les retraits de capitaux, selon l'opérateur.