Le quartier d'affaires parisien de La Défense doit devenir une "destination tourisme et loisirs" à part entière, ce qui passe par un accroissement significatif de sa capacité hôtelière d'ici 2025, ont annoncé mercredi ses gestionnaires.
La Défense doit devenir un quartier "qui donne à voir, à flâner, à comprendre, et pas seulement à travailler", a déclaré lors d'un point presse Jean-Claude Gaillot, qui dirige l'Etablissement public d'aménagement de La Défense Seine Arche (Epadesa).
Il faut créer un "écosystème", sur le modèle de Central à Hong Kong ou de Canary Wharf à Londres, mêlant "bureaux, afterwork, coworking, start-upers, étudiants et habitants", a-t-il poursuivi.
Une "rénovation de l'offre hôtelière" est nécessaire, avec un objectif de 4.000 chambres en 2020-2025, contre 2.500 aujourd'hui, a détaillé M. Gaillot.
Le directeur de l'Epadesa compte également sur l'ouverture prochaine de l'U-Arena, plus grande salle indoor d'Europe, qui accueillera "60 manifestations par an", ou encore sur la réouverture du toit de la Grande Arche, "destination iconique" en cours de rénovation, pour doper la fréquentation du quartier.
Les aménageurs misent en outre sur l'arrivée du RER E Eole en 2022 et sur le Grand Paris Express en 2027 pour renforcer les connexions avec la capitale.
Paris La Défense, premier quartier d'affaires européen, accueille actuellement 180.000 salariés, 40.000 étudiants et 20.000 habitants. Il devrait accueillir entre 230.000 et 250.000 salariés à l'horizon 2025, selon M. Gaillot.
L'établissement qui a en charge la gestion, la promotion et l'animation de l'espace public du quartier, veut également renforcer l'attractivité du lieu en exploitant davantage les volumes se trouvant sous la dalle piétonne de La Défense.
"Plusieurs projets sont en cours" et un premier lieu, autant "espace de travail" que "d'exposition", avec un bar et un auditorium, ouvrira "en septembre" à la place d'un parking, a détaillé sa directrice générale Marie-Célie Guillaume.