La Bourse de Paris a fait du surplace jeudi dans un marché sans conviction, peu animé, mais sur fond d'inquiétude quant aux perspectives économiques de la zone euro.
A la clôture, le CAC 40 a cédé 0,06 point pour s'inscrire à 3.447,31 points dans un volume d'échanges de 3,002 milliards d'euros.
A Francfort le Dax a fini en baisse de 0,50% et le Footsie à Londres a grignoté 0,36%, alors que l'Eurostoxx 50 a cédé 0,44%.
"Le marché parisien reprend son souffle et se contente de digérer sa hausse (près de 10%) enregistrée depuis le début de l'année", a résumé Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities pour qui cette pause est "naturelle et bienvenue".
Les statistiques de la journée ont soufflé le chaud et le froid sur les marchés créant une petite agitation en fin de matinée avant que le marché ne s'oriente dans le rouge avec l'ouverture de Wall Street pour se redresser en fin de séance.
Les investisseurs se sont tout d'abord réjouis de l'annonce d'une amélioration de l'indice Ifo sur le climat des affaires en Allemagne avant d'être déçus par la révision à la baisse du produit intérieur brut de la zone euro pour 2012.
Toujours empêtrée par la crise de la dette, la zone euro va plonger en récession cette année pour la deuxième fois en trois ans, a prévenu la Commission européenne, qui perçoit toutefois des signes de stabilisation à l'horizon. Le PIB devrait se replier de 0,3% en 2012, a indiqué la Commission européenne qui tablait encore à l'automne dernier sur une croissance de 0,5%.
Pour Xavier de Villepion c'est certes une nouvelle peu réjouissante "mais elle était déjà largement intégrée dans les cours".
Les marchés ont été indifférents à la statistique hebdomadaire sur les nouvelles inscriptions au chômage aux Etats-Unis qui sont sont restées stables à la mi-février.
La stabilité de l'indice contraste avec quelques titres qui ont enregistré de fortes variations à la suite de leurs publications annuelles.
C'est notamment le cas de Natixis qui a terminé sur une belle performance (+8,43% à 2,53 euros) grâce à des résultats en baisse mais meilleurs que prévu au quatrième trimestre 2011.
Natixis s'est démarqué des autres valeurs bancaires qui ont toutes fini la séance dans le rouge. Ainsi le Crédit Agricole a abandonné 4,01% à 4,81 euros après l'annonce d'une perte nette en 2011 de 1,47 milliard d'euros, Dexia s'est inscrit parmi les plus fortes baisses de la cote (-6,51% à 0,28 euros) après avoir enregistré des pertes historiques pour le secteur bancaire français.
La Société Générale a lâché 0,97% à 23 euros et BNP Paribas a cédé 0,27% à 36,3 euros.
Vallourec a perdu 6,38% à 52,95 euros, le marché étant déçu par les perspectives du groupe en termes de rentabilité. Le Crédit Suisse a par ailleurs abaissé sa recommandation sur le titre passant à "neutre" contre "surperformance" auparavant.
Des prises de bénéfices ont pesé sur Peugeot (-2,64% à 15,7 euros) après son envolée de 12% la veille. Renault a cédé 2,35% à 39,29 euros.
Les valeurs défensives, celles privilégiées par les investisseurs en période d'incertitude économique, étaient en hausse à l'image d'Essilor (+2,67% à 59,68 euros) et de Danone (+1,18% à 50,7 euros).