Le géant de l'internet Google (NASDAQ:GOOGL) a payé 6,7 millions d'euros en 2015 en France au titre de l'impôt sur les sociétés, soit 30% de plus que l'année précédente, a indiqué mercredi à l'AFP le groupe, confirmant des informations du Figaro.
Selon le quotidien, ce montant reste "marginal au regard de l'activité réelle du groupe internet dans le pays".
"La publicité dans les moteurs de recherche, qu'il domine très largement, représentait un marché de 1,7 milliard d'euros en 2015, selon l'observatoire de l'e-pub du SRI, réalisé par PwC", souligne le Figaro.
"Google se conforme aux législations fiscales de tous les pays dans lesquels l'entreprise opère", s'est contenté de réagir un porte-parole de Google, interrogé par l'AFP.
L'entreprise californienne fait l'objet d'un redressement en France, le fisc lui réclamant 1,6 milliard d'euros d'arriérés d'impôts.
Plusieurs perquisitions et saisies ont été menées, en juin 2011, dans les locaux parisiens de l'entreprise, dans le cadre d'une enquête sur les "prix de transfert" entre la branche en France du géant américain et sa holding irlandaise.
Google et d'autres multinationales américaines comme Amazon (NASDAQ:AMZN) ou Facebook (NASDAQ:FB) sont régulièrement accusées de vouloir échapper aux impôts, à la fois aux Etats-Unis et en Europe, en choisissant par exemple de s'installer dans des pays où la fiscalité leur est plus favorable. Des pratiques que ces sociétés qualifient d'"optimisation fiscale".
Le siège européen de Google est ainsi situé en Irlande, un des pays ayant une des fiscalités sur les bénéfices des sociétés (12,5%) parmi les plus basses de l'UE.