Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France (Les Républicains), s'est déclarée mardi pour "un service maximum" dans les transports en commun "aux heures de pointes les jours de grève", pour "éviter que les conflits aient un impact sur la compétitivité".
"On doit aller beaucoup plus loin dans le service minimum", a déclaré Mme Pécresse sur RTL. "Aujourd'hui il ne suffit pas d'avoir un train sur deux qui circule aux heures de pointe les jours de grève, il faudrait avoir un service maximum aux heures de pointe". "C'est ça qui se passe aujourd'hui dans les grands pays, on ne prend pas les voyageurs en otage, on ne prend pas ceux qui travaillent en otage", a-t-elle insisté.
La loi sur le service minimum, instaurée sous Nicolas Sarkozy, "marche, mais c'est seulement un train sur deux aux heures de pointe. Or, aujourd'hui pour éviter que les conflits aient un vrai impact sur la compétitivité, je suis favorable à ce qu'on instaure un service garanti maximum aux heures de pointe les jours de grève".
Des grèves reconductibles sont annoncées dans la semaine dans divers secteurs contre le projet de loi travail, comme à la SNCF à partir de mercredi, où des revendications internes s'ajoutent au rejet de la loi El Khomri.
"Je suis inquiète", a dit Mme Pécresse, expliquant que, outre les grèves contre la loi travail, "il y a aussi la renégociation de la convention collective de la SNCF".
Selon la présidente de la région IDF, "la loi El Khomri, il n'y a plus rien dedans. On a réussi l'exploit de mettre tout le monde dans la rue avec les déçus du socialisme, les déçus de François Hollande alors même que cette loi n'est plus une loi de réforme".