L'Unsa-ferroviaire et la CFDT-cheminots examinaient lundi de nouvelles propositions de la SNCF pour réorganiser le travail des agents, au vu desquelles elles devaient décider dans les prochaines heures de lever, ou pas, leurs préavis de grève à compter de mardi soir, ont indiqué à l'AFP des sources syndicales.
L'Unsa (deuxième force à la SNCF) devait prendre sa décision d'ici 14H00, la CFDT (quatrième) à 13H00.
Pour peser sur ces négociations, menées parallèlement au niveau de la branche, les quatre syndicats représentatifs de la SNCF (CGT, Unsa, SUD et CFDT) menacent d'une grève reconductible à partir de mardi soir. La CGT-Cheminots et SUD-Rail y ont joint la revendication du retrait de la loi travail.
La direction de la SNCF, qui veut aboutir avant l'Euro de football dont elle est le transporteur officiel, n'avait pas convaincu vendredi les syndicats. Et les discussions se sont poursuivies de façon informelle au cours du week-end, y compris avec le secrétariat d'Etat aux Transports.
Dans son dernier "relevé de décisions", consulté lundi par l'AFP, la direction de la SNCF semble faire un pas vers les syndicats en matière d'encadrement des repos hebdomadaires des conducteurs.
En effet, le texte ne mentionne pas d'assouplissement à la règle dite du "19-6", qui impose de ne pas travailler après 19H00 la veille d'un repos hebdomadaire et de ne pas redémarrer sa semaine de travail avant 06H00.
En revanche, il prévoit dans ses dispositions communes que le régime de travail peut être modifié par accord dérogatoire lorsque "des conditions économiques locales ou sectorielles particulières le justifient", dans le respect des dispositions minimales prévues au niveau de la branche.
Au niveau de la branche, les discussions engagées depuis fin 2013 pour bâtir une convention collective commune aux salariés du rail (SNCF et privé) sont désormais terminées et l'UTP (Union des Transports publics et ferroviaires, qui regroupe la SNCF et ses concurrents privés) doit transmettre mardi aux syndicats un projet d'accord. Celui-ci sera ouvert à signature jusqu'au 8 juin.
Côté SNCF, la direction doit proposer un projet d'accord complet sur le temps de travail pour le 6 juin.