Le trafic des trains en Ile-de-France était toujours "critique" samedi matin en raison des intempéries, selon la SNCF qui explique que la reprise va "prendre du temps", avant de "pouvoir réparer".
La SNCF "est un peu dans la même situation que les personnes qui ont eu une maison inondée, ils y reviennent et ils ont des travaux à réaliser. On va être dans cette situation sur les voies pour vérifier les installations, faire des réparations, mais aussi sur les trains car certains ne peuvent pas être entretenus donc ça va prendre du temps de pouvoir réparer, de pouvoir faire cette maintenance, avant de pouvoir avoir une circulation normale sur l'Ile-de-France", a expliqué à la presse Alain Krakovitch, directeur général SNCF Transilien, en gare d'Austerlitz.
C'est, selon M. Krakovitch, "quelque chose que nous n'avons pas connu depuis 50 ans: 7 lignes sur 14 soit la moitié des lignes ont été touchées par des incidents extrêmement graves, c'est donc une situation exceptionnelle", a-t-il martelé.
Mais "ce qui est sûr, c'est avant cette reprise, il faudra vérifier toutes les installations", a-t-il précisé.
Interrogé sur le coût de ces intempéries pour la SNCF, M. Krakovitch a expliqué qu'il "était impossible de le définir à ce stade".
Selon Didier Bense, directeur général SNCF Réseau Ile de France, la SNCF dispose de "1.500 gilets rouges dans toutes les gares d'Ile-de-France, 2.000 personnes dans les services de maintenance qui travaillent sur l'ensemble des voies pour accélérer cette reprise en service dans de bonnes conditions".
Le trafic est "encore critique" et on est aujourd'hui encore sur des opérations de surveillance voire de dépose d'installations car la nappe phréatique suit le niveau de la Seine avec un ou deux jours de retard donc on subit encore la montée des eaux", explique-t-il.
"On va attendre que les eaux se retirent et à partir du moment où les eaux seront retirées, on s'organise pour remettre en état les installations, il nous faudra environ 48H00 mais à partir d'un délai que je ne peux pas préciser aujourd'hui car les prévisions de décrue sont à ce stade imprévisibles", déplore M. Bense.
Il fait état d'une "une ligne C dont le rail est 4 mètres au dessous du niveau de la Seine. Cette ligne dans la section interrompue est composée de 5 km de tranchées, 2 km de tunnels donc on a beaucoup d'apports d'eau soit par infiltration mais surtout par des remontées de le nappe phréatique qui suit le niveau de la Seine", affirme-t-il.
De son côté, Valérie Pécresse, présidente de la Région Ile-de-France (Les Républicains), s'est elle dit "attristée de voir que dans le même temps, une partie du personnel a choisi d'aller jusqu'au bout de la grève".
"C'est très désespérant de voir que les grévistes continuent la grève alors que toute l'Ile-de-France est dans la panade", a-t-elle déploré.
"Car en même temps que nous subissons ces intempéries d'une ampleur exceptionnelle, qui mettent toute l'Ile-de-France en rideau, nous avons une négociation de la convention collective de la SNCF, avec la nécessité de faire des progrès de compétitivité qui est une nécessité absolue pour cette très grande entreprise publique", a-t-elle dit.
Elle a rappelé qu'elle "allait proposer lors de la prochaine commission permanente de la Région, la mise en place d'un fonds d'urgence d'un million d'euros pour les communes d'Ile-de-France sinistrées par les inondations".