par Gilles Guillaume
PARIS (Reuters) - Renault (PA:RENA) a enregistré l'an dernier une hausse de 8,5% de ses ventes en volume, tirée par la consolidation de la marque russe Lada, le retour du groupe en Iran et son arrivée récente en Chine, mais s'est gardé de crier victoire dans la course au leadership mondial.
Le constructeur automobile, qui espère être devenu l'an dernier le nouveau numéro un du secteur devant Volkswagen (DE:VOWG_p) et Toyota (T:7203), en incluant la performance de ses partenaires Nissan (T:7201) et Mitsubishi, a commercialisé 3,762 millions de voitures et de véhicules utilitaires légers en 2017.
Il s'agit d'un nouveau record de ventes pour le groupe au losange - qui réunit désormais les marques Renault, Renault Samsung (KS:005930) Motors, Dacia, Lada et Alpine - et sa cinquième année consécutive de croissance en volume.
Volkswagen a fait état de son côté lundi d'une progression de 4,2% des ventes annuelles de sa marque éponyme à un record de 6,23 millions. Les ventes totales du groupe allemand sont attendues le 17 janvier, celles de Toyota le 30 janvier et celles de Nissan et Mitsubishi début février.
Le podium définitif des trois premiers constructeurs automobiles mondiaux sera alors connu. La presse allemande a rapporté la semaine dernière que Volkswagen devrait avoir maintenu son avance sur Toyota, avec 10,7 millions d'unités estimées pour le premier contre 10,35 millions pour le second.
"Il est trop pour dire qui sera premier en 2017", a déclaré le directeur commercial de Renault, Thierry Koskas, au cours d'une conférence de presse. "A fin septembre, (l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi) était première, donc c'était plutôt bien parti."
LA CHINE GAGNE 7 PLACES
La petite Clio est restée l'an dernier le best-seller de Renault dans le monde et la deuxième voiture la plus vendue en Europe.
Le poids de l'international hors marché européen a atteint 49,2% des ventes totales du groupe, contre 43% en 2016.
"On est pratiquement à 50-50 entre l'Europe et le hors Europe, bien qu'on ait eu des marchés européens plutôt vaillants, c'est l'illustration de notre déploiement à l'international", a poursuivi Thierry Koskas.
"Une chose intéressante à noter, les deux-tiers de la croissance se sont faits hors Europe."
L'Iran a bondi du 11e au huitième rang des marchés de Renault et la Chine, où le groupe pourra également intégrer à partir de 2018 les ventes de sa JV Renault-Brilliance-Jinbei, du 21e au 14e rang.
Pour 2018, le constructeur vise une nouvelle hausse de ses ventes dans un marché mondial attendu en progression de 2,5%. Il anticipe en revanche un ralentissement de la croissance du marché auto en Europe et en France, à 1%.
Hors des frontières européennes, la Russie devrait connaître un rebond de près de 10%, l'Inde une hausse de 6% tandis que le Brésil et la Chine, devraient afficher chacun une progression de 5%.
Ces marchés sont au coeur du nouveau plan stratégique de Renault, "Drive the future", grâce auquel le PDG Carlos Ghosn a annoncé à l'automne dernier viser pour Renault plus de cinq millions de ventes et plus de 70 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2022.
Interrogé sur la recherche d'un successeur à Carlos Ghosn pour la direction opérationnelle du constructeur français, Thierry Koskas, dont le nom a circulé, s'est refusé à tout commentaire.
Vers 12h36, l'action du groupe recule de -0,18% à 88,42 euros, en ligne avec l'indice des valeurs européennes du secteur (-0,18%)
(Edité par Pascale Denis)