Pour la première fois de leur histoire, les 92 clubs professionnels du football anglais ont enregistré un chiffre d'affaires supérieur à quatre milliards de livres (5,2 milliards d'euros) en 2014-15, selon le rapport annuel du cabinet Deloitte.
La Premier League, en hausse de trois pourcents à 3,3 milliards de livres, a généré à elle seule plus de 1,5 milliard de livres de plus que sa suivante immédiate, le Championnat d'Allemagne. Et avec l'entrée en vigueur cette année du nouveau contrat de droits TV de 5,14 milliards de livres, la domination financière du foot anglais va encore s'accentuer.
"Le rythme de croissance financière du football anglais au cours des deux dernières décennies et demi est tout simplement stupéfiant. A la mi-temps du deuxième match télévisé de Premier League la saison prochaine, plus de recettes télévisuelles auront été générées que lors de toute la saison de première division il y a 25 ans," a commenté Dan Jones, de la branche Sports Business de Deloitte.
"Pour la première fois, la Premier League est en tête dans les trois catégories les plus importantes de revenus du football: le commercial, le match du jour et la retransmission. Et ceci a entraîné une profitabilité substantielle. Avec l'entrée en vigueur du nouveau contrat TV en 2016-17, les profits pourraient atteindre jusqu'à un milliard de livres", a ajouté l'analyste.
Le 25e rapport annuel de Deloitte sur le football et la finance a aussi indiqué que les clubs de Premier League ont enregistré des bénéfices avant impôts pour la deuxième année consécutive en 2014-15 (121 millions de livres), une première depuis 1999.
Sur le plan européen, le revenu combiné des cinq principaux championnats (Angleterre, Allemagne, Espagne, Italie et France) a atteint en 2014-15 un nouveau record de 12 milliards d'euros, soit une progression de 6% par rapport à la saison précédente.
La Bundesliga (316 M EUR) et la Liga (264 M EUR) ont aussi généré des bénéfices, au contraire des clubs italiens de Serie A (-133 M EUR) et français de Ligue 1 (-35 M EUR). La France est la seule nation du "big five" à n'avoir pas enregistré de hausse de revenus en 2014-15.