Le taux de chômage au Canada a atteint 6,6 % en août, dépassant ainsi son plus haut niveau depuis sept ans si l'on exclut la période de la pandémie. Cette évolution a conduit les économistes à demander à la Banque du Canada d'envisager des baisses de taux plus importantes.
En début de semaine, la Banque du Canada a réduit son taux directeur de 25 points de base, le ramenant à 4,25 %. Il s'agit de la troisième baisse de taux consécutive de la même ampleur. Le gouverneur Tiff Macklem a indiqué que la banque centrale pourrait procéder à des réductions plus importantes si l'économie avait besoin d'un soutien supplémentaire.
Bien que l'économie ait créé un total net de 22 100 emplois en août, ce qui représente une reprise après une baisse le mois précédent, cette croissance a été entièrement attribuée à l'emploi à temps partiel, selon Statistique Canada.
Le taux de chômage a dépassé les attentes des analystes, qui prévoyaient un taux de chômage de 6,5 % et la création de 25 000 emplois en août. Royce Mendes, responsable de la stratégie macroéconomique au sein du Mouvement Desjardins, a laissé entendre dans un rapport qu'il y a de fortes chances que la banque centrale doive abaisser son taux directeur de 50 points de base en octobre pour répondre aux besoins de l'économie.
Les marchés financiers ont ajusté leurs attentes, estimant désormais à 93 % la probabilité d'une baisse de taux en octobre, soit une légère baisse par rapport aux 98 % enregistrés avant l'annonce de vendredi.
D'ici décembre, les opérateurs prévoient deux baisses de taux de 25 points de base chacune, et certains anticipent une baisse plus importante de 50 points de base dès le mois prochain.
Après la publication des données sur le chômage, le dollar canadien a reculé de 0,13 %, atteignant 1,3520 dollar canadien par rapport au dollar américain, ce qui équivaut à 73,96 cents américains. Le rendement de l'obligation d'État à deux ans a baissé d'un point de base à 3,272% à 1330 GMT.
Depuis janvier 2023, le taux de chômage au Canada a augmenté de 1,6 point de pourcentage, une tendance que certains économistes trouvent préoccupante et qu'ils ont utilisée pour plaider en faveur de réductions de taux plus substantielles afin de soutenir la croissance.
L'augmentation du chômage a été la plus prononcée chez les jeunes de 15 à 24 ans, qui ont connu le taux de chômage d'été le plus élevé en huit ans.
La faible croissance de l'emploi est l'un des facteurs qui pourraient freiner la forte croissance du PIB prévue pour le troisième trimestre, comme l'a déclaré Macklem en début de semaine.
La croissance économique au Canada a été stable en juin et devrait le rester en juillet. Cette performance pourrait se traduire par une croissance du PIB pour le troisième trimestre inférieure à la projection de 2,8 % de la Banque du Canada.
Doug Porter, économiste en chef chez BMO Capital Markets, a souligné que le rapport mettait en évidence l'augmentation graduelle de la marge de manœuvre dans l'économie canadienne, en particulier sur le marché du travail, et a indiqué que la probabilité d'une réduction de 50 points de base du taux d'intérêt augmentait.
La croissance du PIB n'ayant pas suivi le rythme de la croissance démographique au Canada, le chômage a augmenté, ce qui suscite des inquiétudes quant à une éventuelle récession.
Le taux d'emploi, qui représente la proportion de personnes employées parmi la population en âge de travailler, a suivi une tendance à la baisse, atteignant 60,8 % en août. Ce taux a diminué au cours de 10 des 11 derniers mois.
En outre, la croissance du salaire horaire moyen des employés permanents a ralenti pour atteindre un taux annuel de 4,9 % en août, contre 5,2 % en juillet. Ce taux de croissance des salaires est un facteur clé surveillé par la Banque du Canada en raison de son impact sur l'inflation.
Reuters a contribué à cet article.
Cet article a été généré et traduit avec l'aide de l'IA et revu par un rédacteur. Pour plus d'informations, consultez nos T&C.