"Le moment le plus dur de ma vie en terme d'émotion": Sébastien Bazin, PDG du géant de l'hôtellerie AccorHotels, a vécu un match complètement fou lorsqu'il était dirigeant du Paris SG en 2008, se souvient-il pour l'AFP.
M. Bazin est l'une des personnalités fans de foot interrogées par l'AFP dans le cadre d'une série d'entretiens réalisée avant l'Euro-2016 en France (10 juin-10 juillet). En 2008, il était directeur Europe du fonds d'investissement Colony Capital, actionnaire majoritaire du PSG. Puis il a même été président du club parisien pendant quelques mois en 2009, avant que Colony Capital le revende en 2011 aux Qataris de QSI.
Premier souvenir de foot ?
"Pas le premier, mais le moment le plus dur de ma vie en terme d'émotion: Sochaux-PSG le 17 mai 2008 en Championnat, le dernier match de la saison. Si on ne gagnait pas, on était relégué en deuxième division, nous n'avions pas le droit. Il y a eu un but d'un de nos attaquants (ndlr: Amara Diané, du bout du pied à la 83e) et la balle est entrée tout doucement dans les buts. C'était un truc de fou ce match, que du bonheur !..."
Si vous étiez un joueur de l'Euro-2016 ?
"Matuidi. Car il est au centre du terrain, il distribue la balle, il n'arrête jamais, il est au service des autres, pivot, chef d'orchestre. En plus c'est une très belle personne, en terme de valeurs: l'engagement, le courage, l'abnégation. Un grand joueur de football. C'est ceux qui sont au milieu de terrain qui sont le moins mis en avant et qui pourtant font le match."
Si vous étiez un club (d'aujourd'hui ou d'hier)?
"Ca ne peut être que le Paris Saint-Germain, c'est le club d'hier, d'aujourd'hui et de demain. C'est mon club de coeur, dont je suis fier, qui aujourd'hui porte haut le championnat français."
Si vous étiez un geste technique ?
"La reprise de volée devant le but. C'est tellement pur, puissant, difficile à réaliser: il faut contrôler la vitesse, la direction et le geste. C'est un geste inouï et rare car il dépend de plein de choses: de votre partenaire qui doit vous envoyer la balle, de là où vous êtes sur le terrain, de la manière dont votre corps est placé..."
Si vous étiez Didier Deschamps, que diriez-vous à vos joueurs juste avant la finale ?
"Prenez des risques, c'est une finale et une finale ne se gagne jamais en étant attentiste. Donc risques, vitesse et équipe: n'agissez pas seuls, solidarité les uns les autres."