La banque centrale chinoise a commencé à intervenir massivement sur le marché obligataire, ce qui suscite l'inquiétude des investisseurs. La Banque populaire de Chine (PBOC) prend des mesures pour contrer la baisse des rendements, malgré les défis économiques auxquels le pays est confronté. Les investisseurs qui privilégient les obligations d'État affirment que le marché haussier n'est pas terminé, soulignant la fragilité de l'économie, les pressions déflationnistes et l'aversion générale pour les actifs plus risqués.
Un gestionnaire de fonds obligataires à Pékin, préférant garder l'anonymat en raison de la nature sensible du sujet, a exprimé une position toujours haussière, motivée par la nécessité de produire des rendements dans un contexte de perspectives économiques peu optimistes. De son côté, Wang Hongfei, investisseur en contrats à terme sur le Trésor, a adopté une approche opportuniste et à court terme en réponse aux confrontations croissantes entre le marché et les régulateurs.
La PBOC a émis plusieurs avertissements sur les risques d'une bulle sur le marché obligataire, car les investisseurs se tournent vers les obligations d'État, délaissant le marché boursier, plus imprévisible, et le secteur immobilier, en déclin. Cette tendance a été exacerbée par les banques qui ont abaissé les taux de dépôt, et la baisse des rendements complique les efforts de la banque centrale pour stabiliser le yuan.
Les dernières mesures prises par la PBOC marquent une nouvelle étape dans son approche réglementaire, qui se concentrait jusqu'à présent sur les spéculateurs et les mouvements de prix indésirables sur les marchés des actions et des devises. Un économiste de l'American Institute for Economic Research a fait remarquer que les marchés financiers chinois sont étroitement réglementés par le haut et que le maintien de ce contrôle pourrait devenir de plus en plus difficile au fur et à mesure que l'économie continue de s'affaiblir.
Les mesures prises par la banque centrale pour influencer le marché obligataire ont commencé lundi dernier, lorsque les rendements des obligations à long terme ont atteint des niveaux records. Les banques d'État ont été observées en train de vendre des quantités substantielles de bons du Trésor à 10 ans et à 30 ans, une tactique qui rappelle la façon dont la banque centrale a précédemment utilisé les grandes banques pour influer sur le marché du yuan. Les données et les opérateurs ont confirmé que l'activité de vente s'est poursuivie tout au long de la semaine.
Vendredi en fin de journée, la PBOC a annoncé son intention d'augmenter progressivement ses transactions sur les obligations du Trésor dans le cadre d'opérations d'open market. Cette annonce fait suite à la décision prise mercredi d'arrêter les injections de liquidités par le biais d'opérations d'open market pour la première fois depuis 2020, ce qui a entraîné le retrait hebdomadaire de liquidités le plus important depuis quatre mois, dans le but de soutenir les rendements.
Ajoutant au sentiment de prudence du marché, l'organisme de surveillance interbancaire chinois a annoncé des enquêtes sur quatre banques commerciales rurales soupçonnées de manipuler le marché obligataire et prévoit de signaler plusieurs institutions financières à la PBOC pour qu'elles soient sanctionnées.
Bien que les mesures de la PBOC aient incité certains investisseurs à la prudence et que les contrats à terme sur les bons du Trésor à 10 ans et à 30 ans aient connu leur première baisse hebdomadaire depuis un mois, certains analystes pensent que le marché obligataire haussier persiste.
Le responsable de la stratégie macroéconomique pour l'Asie à la Société Générale a conseillé de faire preuve de prudence face au risque lié à la durée des obligations chinoises, tandis que Minsheng Securities a évoqué la situation précaire avec la métaphore "L'épée de Damoclès est en train de tomber".
Toutefois, dans un climat où les actifs à haut rendement sont rares, M. Tan a suggéré que le marché obligataire haussier était toujours viable. Un gestionnaire de fonds basé à Shanghai a conseillé d'acheter sur les creux, arguant que la direction du marché ne peut être modifiée par les seules mesures techniques. Il estime que, malgré les mesures prises par la banque centrale pour modifier le rythme d'augmentation des prix des obligations, la tendance à la hausse se poursuivra.
L'analyste d'UBS Global Wealth Management a averti que tout assouplissement monétaire favorable aux obligations chinoises pourrait être quelque peu annulé par l'augmentation des émissions d'obligations d'État. Le rendement actuel des bons du Trésor chinois à 30 ans est d'environ 2,37 %, contre 3 % il y a un an, et l'on s'attend à ce qu'il atteigne 2,5 % si la reprise économique se poursuit et si l'inflation réapparaît. Le taux de change au moment de la rédaction de cet article est de 1 dollar pour 7,1715 yuans renminbi chinois.
Reuters a contribué à cet article.Cet article a été généré et traduit avec l'aide de l'IA et revu par un rédacteur. Pour plus d'informations, consultez nos T&C.