⭐ Commencez 2025 du bon pied grâce aux actions sélectionnées par l'IA pour janvierDébloquer actions

Retraites complémentaires: pas d'accord en vue sur l'Agirc-Arrco

Publié le 22/06/2015 10:39
Depuis 2009 et la crise économique, les finances des retraites complémentaires sont confrontées à la hausse du chômage, conjuguée à l'arrivée des papy-boomers à la retraite (Photo Philippe Huguen. AFP)

Depuis 2009 et la crise économique, les finances des retraites complémentaires sont confrontées à la hausse du chômage, conjuguée à l'arrivée des papy-boomers à la retraite (Photo Philippe Huguen. AFP)

Pas d'accord en vue: les partenaires sociaux ont rendez-vous lundi pour une cinquième séance de négociations sur l'avenir des régimes de retraites complémentaires Agirc-Arrco sans grand espoir de conclure avant la rentrée, le patronat refusant toujours de mettre la main à la poche.

Le Medef, la CGPME et l'UPA ont soumis de nouvelles propositions aux organisations syndicales (CGT, CFDT, CFTC, FO, CFE-CGC) afin de renflouer les caisses des deux régimes Agirc (cadres) et Arrco (tous les salariés)

Objectif: économiser 6,9 milliards d'euros d'ici à 2020, contre 8,3 dans la précédente mouture.

L'Agirc et l'Arrco ont vu leur déficit respectif se creuser à 1,985 milliard et 1,153 milliard en 2014. Depuis 2009 et la crise économique, les finances des retraites complémentaires sont confrontées à la hausse du chômage, conjuguée à l'arrivée des papy-boomers à la retraite.

Malgré les 18 millions de cotisants, les deux régimes sont obligés de piocher dans leurs réserves. La négociation engagée fin février doit empêcher leur épuisement d'ici à 2018 pour l'Agirc, à 2027 pour l'Arrco.

Tout le monde est d'accord pour ramener les régimes à l'équilibre, mais le patronat n'envisage que des mesures drastiques pesant sur les salariés et les retraités, comme des décotes pour les départs avant 65 ans ou une sous-indexation des pensions par rapport à l'inflation de 1,5 point pendant trois ans.

"Compte tenu du poids des charges pesant sur les actifs et sur les entreprises, de la perte de compétitivité de notre économie ces dernières années (...) la période n'est pas favorable à l'augmentation des cotisations", assure-t-il dans son nouveau projet d'accord.

- une retraite pleine à 65 ans -

"Le Medef ne veut pas mettre la moitié d'un chouia", dénonce Marie-José Kotlicki, négociatrice de la CGT, qui invite à un rassemblement à la mi-journée devant le siège du Medef, où se tiendra la réunion.

"Tant qu'il n'y aura pas de cotisations, on n'envisagera pas de bouger", prévient de son côté Philippe Pihet (FO). Une nouvelle réunion devrait ainsi se tenir en septembre, comme l'a laissé entendre mardi le président du Medef, Pierre Gattaz.

Le patronat a pourtant lâché un peu de lest. Il a ainsi réaménagé sa mesure phare: des abattements dégressifs et temporaires sur les pensions pour pousser les actifs à travailler jusqu'à 65 ans. La décote serait ainsi de 30% à 62 ans (contre 40% dans le dernier projet), de 20% à 63 ans et de 10% à 64 ans. Des taux décriés par Jean-Louis Malys (CFDT), pourtant ouvert à l'idée d'une décote.

Elle serait appliquée à partir de 2019, et non plus 2017, et ne pourrait dépasser trois ans. En tout, la mesure, dont seraient exclus notamment les retraités exonérés de CSG, devrait rapporter 1,8 milliard d'euros d'ici à 2020.

Il n'est également plus question de raboter les pensions de réversion versée aux veuves (60% de la pension du défunt), tandis que l'âge minimum pour toucher ces pensions est abaissé à 55 ans pour l'Agirc, aligné sur celui de l'Arcco.

Leur fusion en "un grand régime complémentaire unifié d'ici à 2019" est maintenu dans le projet, avec une nouveauté: la création d'un groupe de travail pour en déterminer les modalités.

Le patronat propose ainsi que ce nouveau régime, que réclame la CFDT, soit mis en oeuvre "dès qu'auront été examinées les questions" soulevées au regard de la situation des cadres. Pas assez pour rassurer la CFE-CGC qui, comme la CGT, craint que la fusion n'entraîne la fin du statut des cadres.

"Pour nous, ce n'est pas acceptable", déclare ainsi Serge Lavagna (CFE-CGC), qui souhaite étudier cette question en dehors de la négociation sur les retraites complémentaires. La situation est "assez bloquée", confirme-t-il, alors que le Medef doit récolter la signature d'au moins trois syndicats.

A défaut de parvenir à un accord, les partenaires sociaux ont prévu de s'attarder sur une réforme du pilotage des deux régimes.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2025 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés