PARIS (Reuters) - Le siège de la CGT, situé à Montreuil, en banlieue parisienne, a été pris pour cible dans la nuit de vendredi à samedi et les portes d'entrée vitrées de l'immeuble ont été brisées, a annoncé samedi Philippe Martinez.
L'attaque s'est déroulée peu avant minuit, a précisé sur iTELE le secrétaire général du syndicat, en pointe dans le mouvement contre le projet de réforme du Code du travail porté par la ministre du Travail Myriam El Khomri.
"Ça fait un moment que le climat est malsain, ça fait un moment qu'on essaie, sous des formes diverses, de peser sur ce mouvement social", a déclaré Philippe Martinez.
Le représentant syndical a réaffirmé sa détermination, alors que l'intersyndicale réunissant les organisations opposées au texte prévoit une nouvelle journée d'action mardi prochain.
"Rien ne nous détournera des objectifs qui nous sont fixés et du mouvement social qui est en cours depuis plus de quatre mois", a dit Philippe Martinez en appelant à nouveau au retrait de la loi Travail.
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a condamné dans un communiqué des "dégradations inacceptables" et précisé avoir demandé au préfet de police "que tous les moyens soient mis en oeuvre pour retrouver les auteurs et les mettre à la disposition de la justice".
Les numéros un de FO et de la CFDT, Jean-Claude Mailly et Laurent Berger, se sont également élevés contre ces violences sur Twitter.
Cette attaque survient deux jours après celle ayant ciblé le siège de la CFDT, dans le XIXe arrondissement de Paris.
A la différence de la CGT, le syndicat réformiste est favorable à la loi Travail.
(Myriam Rivet, édité par Pierre Serisier)