PARIS (Reuters) - Le distributeur Vivarte (La Halle, Minelli, André, Caroll) a été placé sous mandat ad hoc pour renégocier sa dette, deux ans seulement après un abandon massif de créances.
Ce mandat a été confié à l'administratrice judiciaire Hélène Bourbouloux, qui avait négocié le précédent accord avec les créanciers du groupe.
L'accord s'était soldé par un abandon de dettes de 2,0 milliards d'euros à l'été 2014. En contrepartie de cette renégociation, les fonds créanciers de Vivarte sont devenus propriétaires du groupe.
Oaktree, Alcentra, Babson et GLG Partners sont aujourd'hui les principaux actionnaires de Vivarte.
"Le groupe espère parvenir à un accord avec ses fonds créanciers d'ici la fin de l'année", a déclaré une porte-parole de Vivarte.
D'ici là, fin septembre, le nouveau PDG Stéphane Maquaire présentera son plan de relance aux actionnaires.
Le groupe, qui a déjà fermé près de 300 magasins et supprimé plus de 1.600 emplois dans le cadre d'un plan de restructuration intervenu en mai 2015, s'apprête à céder ses marques Kookaï, Chevignon et Pataugas et projette de fusionner La Halle aux vêtements avec La Halle aux chaussures.
Vivarte est étranglé par une dette qui a presque doublé en l'espace de deux ans (elle devrait totaliser 1,5 milliard d'euros à la fin de l'exercice 2015-2016 clos en août, contre 800 millions à l'été 2014).
Son excédent brut d'exploitation, qui devrait ressortir à 75 millions d'euros en fin d'exercice, est quasiment stable sur un an, sur un chiffre d'affaires attendu aux environs de 2,3 milliards d'euros.
(Pascale Denis, édité par Dominique Rodriguez)