Par Geoffrey Smith
Investing.com -- Pékin demande au secteur de l'énergie de la Chine de garder les lumières allumées "à tout prix". La Chambre des représentants met en veilleuse son projet de vote sur les infrastructures après la résistance des démocrates progressistes. Les actions devraient débuter le mois d'octobre sur une note faible, malgré les bons résultats de la banque d'investissement Jefferies (NYSE:JEF). Les données sur les revenus et les dépenses personnelles pour le mois d'août sont attendues, de même que l'enquête ISM sur l'industrie manufacturière et l'indice des prix des dépenses personnelles de consommation pour le mois d'août. Et les prix du pétrole stagnent en raison de l'espoir que l'OPEP ouvre un peu plus les robinets le mois prochain. Voici ce qu'il faut savoir sur les marchés financiers ce vendredi 1er octobre.
1. "A tout prix"
Le gouvernement chinois a ordonné aux services publics du pays d'assurer la stabilité des livraisons d'énergie "à tout prix", leur donnant ainsi le feu vert pour intensifier la guerre des enchères sur le marché mondial du gaz naturel.
Les contrats à terme sur le gaz européen sont montés en flèche pour atteindre 100 euros le mégawattheure avant de se replier, mais les niveaux au comptant se situent toujours autour de l'équivalent du prix du pétrole, soit 200 dollars le baril.
L'action de Pékin, qui intervient à un moment où plus de la moitié des régions du pays rationnent l'électricité, soulage la pression exercée sur les utilisateurs industriels gros consommateurs d'énergie qui ont dû réduire leur production ces dernières semaines. Toutefois, sans ajustement aux prix réglementés, le secteur de l'énergie est confronté à de graves pertes financières qui pourraient l'obliger à être recapitalisé par l'État à une date ultérieure.
2. La Chambre reporte à nouveau le vote sur les infrastructures
La Chambre des représentants des États-Unis a reporté le vote sur le projet de loi sur les infrastructures de 1 200 milliards de dollars proposé par un groupe bipartisan, après que l'aile gauche du parti démocrate à la Chambre des représentants s'est retranchée.
Les membres du Congrès ont refusé de soutenir ce projet à moins que leur paquet de dépenses plus large de 3 500 milliards de dollars visant à étendre le filet de sécurité sociale et à financer la transition énergétique ne soit avancé en même temps.
Toutefois, le spectre d'une fermeture du gouvernement a été écarté, du moins pour quelques semaines, car le président Joe Biden a signé un projet de loi prolongeant le financement fédéral jusqu'en décembre.
3. Les actions devraient prolonger leurs pertes ; Jefferies profite du boom des fusions et acquisitions
Le mois d'octobre devrait commencer comme le mois de septembre s'est terminé sur le marché boursier, avec des craintes de resserrement monétaire, une compression des revenus due à la hausse des prix de l'énergie et un ralentissement économique. Les nouvelles en provenance de Chine, tout en atténuant la menace de pénurie de produits dans ce pays, n'ont apparemment pas changé grand-chose à la situation.
Vers 13h15, les Dow Jones futures étaient en baisse de 140 points, soit 0,4%, tandis que le contrat S&P 500 futures était également en baisse de 0,4% et les Nasdaq 100 futures en baisse de 0,3%. Les trois contrats sont en passe de perdre entre 3,7 % et 5 % cette semaine.
Parmi les valeurs susceptibles de faire l'objet d'une attention particulière, citons les banques d'investissement, après que Jefferies - souvent considéré comme un indicateur du secteur - a fait état d'un trimestre solide grâce à un niveau record d'activités de fusion et d'acquisition. L'action a progressé de 1,2 % en prémarché, mais ses rivales Goldman Sachs (NYSE:GS) et Morgan Stanley (NYSE:MS) n'ont pas pu en tirer profit, chutant toutes deux de plus de 1 %.
4. Les prix PCE, les revenus personnels et les dépenses sont attendus
Avec un marché d'humeur fragile, il pourrait y avoir de meilleurs jours pour une mise à jour de la mesure préférée de l'inflation de la Réserve fédérale, le panier des dépenses personnelles de consommation.
La dynamique mensuelle devrait s'être légèrement affaiblie en août, les prix de base n'ayant augmenté que de 0,2 % contre 0,3 % en juillet. Toutefois, le taux annuel devrait se maintenir à 3,6 %. Les données sur les revenus personnels et les dépenses sont également attendues à 14h30.
Ces données seront suivies à 16h00 par la dernière mise à jour de l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan pour le mois de septembre. Ces données sont publiées en même temps que l'indice des directeurs d'achat de l'Institute for Supply Management pour le mois de septembre, à la fin d'une semaine où les indices des directeurs d'achat chinois et européens ont montré un net ralentissement. ont montré un net ralentissement de l'activité.
5. Le brut stagne alors que les espoirs de l'OPEP augmentent
Les prix du pétrole brut n'ont pas réussi à progresser davantage, alors que l'idée que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) pourrait augmenter son offre de plus de 400 000 barils par mois en novembre, comme convenu, lors de sa réunion avec ses principaux alliés la semaine prochaine, se renforce.
Vers 13h25, le prix du brut américain était en baisse de 0,8% à 74,44$ le baril, tandis que le brent était en baisse de 0,6% à 77,88$ le baril.
Les données hebdomadaires de Baker Hughes sur le nombre d'appareils de forage pétrolier donneront plus tard une indication de la capacité des foreurs de schiste américains à répondre à l'augmentation de la demande mondiale d'énergie. Le nombre d'appareils de forage a atteint la semaine dernière son niveau le plus élevé depuis avril 2020, l'un des nombreux indicateurs et prix d'actifs qui reviennent à la moyenne après les énormes fluctuations de ces 20 derniers mois.
Les données de la CFTC sur le positionnement net spéculatif sont également attendues.