Par Geoffrey Smith
Investing.com -- Les dernières courses au Sénat américain seront décidées en Géorgie, tandis que le président Joe Biden devrait annoncer qu'il se représentera en 2024. La Chine annonce l'assouplissement de nouvelles mesures COVID-19. Les actions sont toujours sous le coup d'un PMI des services étonnamment fort lundi, Pepsi aurait licencié des centaines de personnes, et les prix du pétrole ont atteint leur plus bas niveau en une semaine avant les données sur les stocks américains plus tard. Voici ce qu'il faut savoir sur les marchés financiers ce mardi 6 décembre.
1. Le second tour de la Géorgie clôt les élections de mi-mandat aux États-Unis ; Biden devrait se représenter.
Le dernier siège du Sénat américain, encore en jeu, sera décidé lors d'un second tour entre le démocrate Raphael Warnock et son challenger républicain, l'ancienne star de la NFL Herschel Walker.
Alors que les démocrates ont déjà obtenu le contrôle effectif du Sénat, une victoire de Warnock cimenterait ce contrôle et constituerait un nouveau revers pour le groupe des républicains qui espèrent encore ramener Donald Trump à la présidence en 2024. Walker a dû sa nomination en tant que candidat du GOP en grande partie à Trump, mais l'ancien président a pris ses distances ces derniers jours, apparemment inquiet d'être trop étroitement associé à une campagne qui, selon les sondages, se terminera par une défaite.
L'adversaire de Trump en 2020, Joe Biden, devrait quant à lui annoncer qu'il se représentera en 2024, selon les commentaires de son chef de cabinet, Ron Klain. Biden, 80 ans, est déjà le président le plus âgé de l'histoire des États-Unis.
2. La Chine assouplit davantage les règles du COVID, mais la reprise du marché marque une pause
Pékin s'est éloigné de sa politique du "zéro COVID" en assouplissant davantage les règles de mise en quarantaine et de dépistage.
Les autorités de la capitale chinoise ont déclaré que les tests négatifs ne seraient plus nécessaires pour entrer dans divers lieux publics, mais qu'ils resteraient obligatoires dans les restaurants, les bars et les boîtes de nuit. Cette mesure s'inscrit dans la lignée de celles prises par d'autres grandes villes, telles que Shanghai et Shenzhen, et intervient alors que la vague d'épidémies survenue au début de l'hiver commence à se résorber. Le nombre officiel de cas a maintenant diminué d'un tiers par rapport à son pic de la fin novembre.
La reprise des actions chinoises et du yuan a néanmoins marqué une pause.
3. Les actions sont toujours ébranlées par l'indice PMI non manufacturier de l'ISM ; des licenciements chez Pepsi sont envisagés
Les actions américaines devraient ouvrir en demi-teinte plus tard, toujours sous la pression d'un indice PMI non manufacturier de l'ISM plus fort que prévu lundi, qui a rappelé aux investisseurs la probabilité de nouvelles hausses des taux d'intérêt par la Réserve fédérale. Les contrats à terme sur les taux d'intérêt prévoient désormais un taux "terminal" pour les fonds fédéraux supérieur à 5 %.
Vers 13h30, les Dow Jones futures étaient effectivement stables, tout comme les S&P 500 futures. Les Nasdaq 100 futures ont légèrement augmenté de 0,2%. Les trois principaux indices au comptant avaient chuté de 1,4 % à 1,9 % lundi.
Parmi les valeurs susceptibles de faire l'objet d'une attention particulière, citons PepsiCo (NASDAQ:PEP), après que le Wall Street Journal a rapporté que l'entreprise s'apprête à licencier des centaines de personnes en Amérique du Nord, principalement dans le secteur des snacks et des boissons. La nouvelle est surprenante dans la mesure où PepsiCo figurait en bonne place parmi les entreprises qui avaient réussi à accroître leurs marges bénéficiaires au troisième trimestre, ce qui la distinguait des entreprises technologiques à court de liquidités qui avaient fait la plupart des gros titres sur les licenciements.
Les données commerciales d'octobre dominent un calendrier économique par ailleurs peu fourni.
4. Les pétroliers russes piégés par le plafonnement des prix du G7
Une file de pétroliers russes s'est formée dans le détroit du Bosphore, les autorités turques ayant indiqué qu'elles appliqueraient le plafonnement des prix du G7 aux exportations de brut russe.
Les pétroliers n'avaient pas été en mesure de fournir la certification d'assurance maritime requise pour le passage dans ce détroit très fréquenté, qui constitue la porte d'accès aux marchés mondiaux pour le pétrole provenant des ports russes de la mer Noire. En vertu de ce mécanisme, il est interdit aux compagnies européennes d'assurer toute cargaison de pétrole russe achetée à plus de 60 dollars le baril.
L'UE et les États-Unis ont élaboré ce mécanisme pour limiter le flux de pétrodollars servant à financer la guerre que mène la Russie en Ukraine. Il est entré en vigueur le jour où l'Ukraine a démontré qu'elle pouvait frapper des cibles militaires au cœur de la Russie à l'aide de drones, afin d'alléger la pression exercée par les frappes répétées de missiles contre son infrastructure énergétique.
5. Le pétrole atteint son plus bas niveau en une semaine ; les stocks API sont attendus
Les prix du pétrole brut ont atteint leur plus bas niveau en une semaine, le marché étant confronté à la complexité supplémentaire de la livraison du brut découlant des mesures du G7. La pause plus large dans le rallye de risque mené par la Chine a également contribué à ce plongeon.
Si le goulet d'étranglement au Bosphore dure un certain temps, cela pourrait restreindre l'approvisionnement global en brut des marchés mondiaux. Toutefois, cela pourrait également entraîner le détournement d'une plus grande quantité de pétrole russe vers les points d'exportation où il devra être vendu à un prix plus bas afin d'attirer les acheteurs.
Vers 13h30, les contrats à terme sur le brut américain étaient en baisse de 1,3% à 75,97 $ le baril, tandis que les contrats à terme sur le brent étaient en baisse de 1,2% à 81,68 $ le baril. L'American Petroleum Institute publie les données hebdomadaires sur les stocks à 22h30.