Investing.com – La question du plafond de la dette US, bien que peu présente sur le devant de la scène, ne doit pas être négligée par les investisseurs, qui ont d’ailleurs reçu une piqure de rappel hier.
Lundi, les États-Unis ont en effet vendu pour 57 milliards de dollars de bons du Trésor à trois mois (qui arrivent à échéance à peu près au moment où le gouvernement pourrait manquer de liquidités) à un rendement de 5,1 %, soit le coût de la dette le plus élevé depuis janvier 2001, en raison d’une faible demande.
Notons que cette vente intervient une semaine après qu'une vente aux enchères similaire de bons à trois mois ait également connu une faible demande.
Le marché obligataire semble ainsi envoyer une alarme à propos du risque d'un défaut de paiement des États-Unis, alors que le Congrès et la Maison Blanche n'ont pas encore trouvé de solution à la crise du plafond de la dette, le gouvernement devant être à court d'argent d'ici au mois de juillet.
Cependant, la banque JP Morgan a souligné dans une note publiée hier que cela pourrait intervenir plus tôt.
"La question du plafond de la dette pourrait se poser plus tôt, dès le mois de mai peut-être, une fois que les recettes fiscales d'avril auront été prises en compte", a déclaré JPMorgan (NYSE:JPM).
Elle a ajouté que "comme les prix des actifs ont chuté de manière générale en 2022, les recettes fiscales devraient être faibles, il est donc raisonnable de s'attendre à ce que cela oblige le Congrès à aborder cette question plus tôt que prévu. La combinaison de taux plus restrictifs et de tensions sur le plafond de la dette pourrait être cataclysmique."
Soulignons pour terminer que si le Congrès ne parvient pas à un accord de relèvement du plafond à temps, le pays pourrait faire face à un défaut de paiement qui ferait s'effondrer les marchés et entraînerait l'économie dans une spirale infernale, de l’avis de la plupart des économistes, surtout compte tenu de l’état de fragilité actuel de l’économie.