Investing.com – Avec 528k créations d’emplois au mois de juillet, contre seulement 250k anticipé par les économistes, et avec de plus une révision haussière des chiffres du mois précédent, le moins que l’on puisse dire est que le rapport NFP de vendredi dernier s’est révélé être une grosse surprise positive.
Et cela a eu des conséquences sur les anticipations du marché pour la prochaine hausse de taux de la Fed. En effet, le baromètre des taux de la Fed Investing.com montre que le marché anticipe désormais une probabilité de 52% de voir la Fed remonter ses taux de 0.75%, contre 19% avant le rapport NFP.
Les banques n’ont par ailleurs pas attendu pour commenter le rapport NFP, dans le contexte d’anticipation de hausse de taux de la Fed.
Goldman Sachs (NYSE:GS) a par exemple estimé que "le message global est que la croissance des salaires évolue latéralement à un rythme qui est probablement plus fort de quelques points de pourcentage que ce qui serait compatible avec la réalisation d'une inflation de 2 %."
La banque en a ainsi conclu que "la Fed a encore plus de chemin à parcourir que nous le pensions avant aujourd'hui", maintenant sa projection d'une hausse de taux de 50 pb lors de la prochaine réunion du FOMC des 20 et 21 septembre.
De leur côté, les économistes de la Commerzbank (ETR:CBKG) ont relevé que "l'économie américaine s'étant contractée au cours des deux premiers trimestres de 2022, la définition d'une "récession technique" populaire sur les marchés financiers est remplie.
Elle a jouté que « cependant, le marché du travail, qui a été très robuste jusqu'à présent, devrait finalement déterminer si l'économie se dirige vers une véritable récession avec une hausse du chômage et une baisse des dépenses de consommation. »
Wells Fargo (NYSE:WFC) a quant à elle estimé que « si l'économie américaine est en récession, personne ne semble l'avoir dit aux employeurs. La croissance de la masse salariale non agricole en juillet a été plus du double du consensus de Bloomberg, enregistrant un gain mensuel de 528K. »
La banque a fait remarquer qu’il « s'agit du deuxième rythme de croissance de l'emploi le plus rapide en 2022 ».
Enfin, JP Morgan a estimé que « les chiffres devraient apaiser les craintes de récession mais amplifier les inquiétudes quant au fait que la Fed a encore beaucoup de travail à faire ».
Les analystes de JP Morgan ont ainsi estimé qu’une hausse de taux de 0.75% en septembre est probable, expliquant que « les craintes d'inflation qui motivent la Fed ne seront que renforcées par ce rapport sur l'emploi ».