Investing.com - Alors que c’est le parti d’extrême droite RN qui était arrivé largement en tête du premier tour des législatives françaises, c’est finalement la gauche qui arrive en tête au second tour.
Le nouveau Front populaire - une alliance de cinq partis allant de la France insoumise (extrême gauche) aux socialistes et aux écologistes - pourrait obtenir entre 180 et 215 sièges lors du dernier tour de scrutin, selon une estimation de l'IFOP, soit loin des 289 sièges requis pour obtenir une majorité absolue à l’Assemblée Nationale.
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Le parti Ensemble du président français Emmanuel Macron et ses alliés devraient obtenir entre 150 et 180 sièges, selon l'IFOP, tandis que le Rassemblement national d'extrême droite - qui a remporté le premier tour des élections et était largement considéré comme susceptible de conserver une forte dynamique lors du second tour - était en troisième position avec 120-150 sièges.
On se dirige donc vers un Parlement sans majorité, ce qui n’est pas le scénario du pire pour les marchés, sans être non plus une bonne nouvelle.
Le Premier ministre Gabriel Attal, membre du parti Ensemble de M. Macron, a déclaré dimanche son intention de démissionner à la suite des résultats. "Fidèle à la tradition républicaine et en accord avec mes principes, je remettrai demain matin ma démission au président de la République", a déclaré M. Attal.
"Je sais qu'au vu des résultats de ce soir, de nombreux Français ressentent une certaine incertitude quant à l'avenir, aucune majorité absolue ne s'étant dégagée. Notre pays vit une situation politique sans précédent", a ajouté M. Attal.
De son côté, Jean-Luc Mélenchon, leader du parti La France Insoumise, a déclaré sur les réseaux sociaux que "le chef de l'État doit s'incliner et reconnaître sa défaite” et que “le premier ministre doit partir".
"M. Macron doit appeler le NFP à gouverner. Il est prêt à appliquer son programme, tout son programme, rien que son programme" a ajouté Mélenchon.
Jordan Bardella, leader du RN, a quant à lui commenté les résultats du second tour en fustigeant "l'alliance du déshonneur" entre Macron et Mélenchon, qui "jette la France dans les bras de l'extrême gauche".
Une période de marchandage et d'instabilité est maintenant susceptible de s'installer en France, alors que des alliances politiques sont forgées dans le but de former un gouvernement, mais il n'est pas clair dans quelle mesure le président Macron sera disposé à travailler avec l'alliance de gauche.
Par ailleurs, l’absence de majorité à l’Assemblée Nationale est susceptible d’inquiéter les marchés alors que des décisions difficiles devront être prises au cours des prochains mois pour assainir les finances de la France, sous peine de se confronter aux règles de l’UE, ce qui pourrait ouvrir la voie à des inquiétudes sur l’éclatement de la zone euro.
On notera d'ailleurs que la paire EUR/USD a ouvert en gap baissier dimanche soir, avant de rapidement effacer ses pertes.