Par Geoffrey Smith
Investing.com -- Netflix (NASDAQ:NFLX), Johnson & Johnson (NYSE:JNJ) et Goldman Sachs (NYSE:GS) publient leurs résultats, cherchant à tirer parti des bonnes vibrations créées jusqu'ici par le reste du secteur bancaire et Pepsico (NASDAQ:PEP). Les données de la production industrielle sont attendues, ainsi que l'enquête mensuelle de la National Association of Homebuilders. La livre et les gilts reprennent leur souffle dans un contexte d'incertitude quant à la poursuite ou non du "resserrement quantitatif" de la Banque d'Angleterre, tandis que les prix du gaz en Europe s'effondrent, l'Union européenne ayant atteint ses objectifs de stockage avant terme. Voici ce qu'il faut savoir sur les marchés financiers ce mardi 18 octobre.
1. Netflix veut mettre fin à sa série de pertes
Netflix cherche à mettre fin à une série de pertes sur deux trimestres en publiant ses résultats pour les trois mois jusqu'en septembre après la clôture.
Le géant du streaming, dont la disgrâce cette année a incarné le changement brutal du sentiment du marché envers les valeurs de croissance à long terme, avait prévu un gain net d'un million d'abonnés, aidé par un meilleur trimestre pour les nouveaux contenus.
Les chiffres donneront une idée de la fidélité de sa base de clients après une succession d'augmentations de prix. La plupart des études de marché suggèrent qu'il reste le dernier service de streaming à être coupé par ceux qui ont besoin de réduire leurs dépenses mensuelles.
2. Le calme après la tempête pour les marchés britanniques ; confusion autour du QT de la BoE
Le calme revient sur les marchés financiers britanniques après que le nouveau chancelier de l'Échiquier, Jeremy Hunt, a mis en pièces la stratégie économique de la première ministre Liz Truss, annulant presque toutes les réductions d'impôts qu'elle avait proposées.
La déroute des obligations d'État britanniques provoquée par les plans de Mme Truss avait fait des vagues sur les marchés financiers mondiaux, surtout après que la Banque d'Angleterre eut mis en garde contre un "risque important pour la stabilité financière du Royaume-Uni". Les gilts avaient fortement progressé lundi, mais se sont essoufflés mardi après que le Financial Times eut rapporté que la Banque allait retarder le début de son "resserrement quantitatif" en raison de craintes quant à la résilience du marché.
Newswires a ensuite cité un porte-parole de la Banque qui a qualifié le rapport du FT d'"inexact".
3. Les actions devraient ouvrir en hausse, prolongeant le rebond
Les actions américaines devraient poursuivre leurs gains de lundi à l'ouverture, rassurées par l'évolution de la situation au Royaume-Uni et par les résultats généralement solides du secteur financier pour le troisième trimestre jusqu'à présent.
Vers 13h20, les Dow Jones futures étaient en hausse de 394 points, soit 1,3%, tandis que les S&P 500 futures étaient en hausse de 1,5% et les Nasdaq 100 futures de 1,7%. Le Nasdaq avait surperformé lundi avec un gain exceptionnel de 3,4%, tandis que le Dow avait gagné environ 1,5% et le S&P 1,8%.
Bank of America (NYSE:BAC), Bank of New York Mellon (NYSE:BK) et Charles Schwab (NYSE:SCHW) ont tous confortablement dépassé les attentes avec leurs mises à jour de lundi, encourageant l'espoir que Goldman Sachs sera en mesure de répéter l'exploit avant l'ouverture aujourd'hui, bien que les nouvelles soient probablement dominées par ses plans de restructuration apparents.
Les sociétés suivantes font également part de leurs résultats avant l'ouverture : Johnson & Johnson, Truist, State Street (NYSE:STT), Hasbro (NASDAQ:HAS) et Omnicom. {Les chiffres de la production industrielle pour le mois de septembre à 15h15 sont en tête du calendrier des données, ainsi que le rapport mensuel de l'enquête NAHB.
Parmi les autres valeurs vedettes, citons Intel (NASDAQ:INTC) et Microsoft (NASDAQ:MSFT), après les informations faisant état d'une réduction des ambitions d'Intel pour la spin-off Mobileye et de suppressions d'emplois chez le géant des logiciels.
4. La Russie continue de pilonner les centrales électriques de l'Ukraine
La Russie a continué d'attaquer le secteur énergétique ukrainien avec des missiles et des drones kamikazes de fabrication iranienne, interrompant environ 30 % de l'approvisionnement en énergie du pays, selon le président Volodymyr Zelensky.
Le Kremlin a abandonné toute prétention à cibler les infrastructures militaires cette semaine, le nouveau commandant militaire russe, Sergey Surovikin, ayant adopté le même type de tactique contre les forces antigouvernementales dans la province syrienne d'Idlib.
L'Iran nie avoir envoyé des armes à la Russie, malgré des photos montrant des fragments d'obus qui ne laissent aucun doute sur leur origine. Cette évolution a suscité des spéculations selon lesquelles Israël pourrait assouplir son interdiction de fournir des armes à l'Ukraine en réaction.
Ailleurs en Russie, le Kremlin a retiré à Exxon Mobil (NYSE:XOM) sa participation dans le champ pétrolier offshore Sakhalin-1, un projet qui symbolisait le rajeunissement de l'industrie pétrolière russe après la chute de l'Union soviétique.
5. Le pétrole se maintient près de son plus bas niveau en deux semaines alors que les prix du gaz en Europe diminuent fortement
Les prix du pétrole brut sont tombés à leur plus bas niveau en deux semaines en raison des craintes persistantes concernant les perspectives de la demande mondiale, après de nouveaux signes de ralentissement des principales économies.
Vers 13h25, les contrats à terme sur le brut américain étaient en baisse de 0,1% à 84,42 $ le baril, tandis que les contrats à terme sur le brent étaient en légère baisse à 91,61 $.
Plus tôt, un indicateur du sentiment de l'économie allemande, étroitement surveillé, avait suggéré que les perspectives s'étaient obscurcies davantage, bien qu'il y ait eu de meilleures nouvelles sur le front de l'approvisionnement en énergie au cours des dernières 24 heures. Le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré qu'il autoriserait les trois réacteurs nucléaires dont l'arrêt est actuellement prévu en décembre à fonctionner au moins jusqu'en avril. En outre, les données de l'industrie ont montré que l'UE - et l'Allemagne en particulier - ont atteint leurs objectifs de remplissage des stocks de gaz plus tôt que prévu. Les prix de référence du gaz ont chuté de près de 10% pour atteindre leur plus bas niveau sur quatre mois.