Investing.com - Sam Altman, PDG d'OpenAI, doit rencontrer ce vendredi le président sud-coréen Yoon Suk Yeol et des représentants d'une centaine de startups locales. Cette rencontre vise à renforcer la compétitivité nationale dans le domaine de l'intelligence artificielle, alors que le pays cherche de nouveaux moyens d'exploiter des marchés de niche.
Après sa tournée européenne du mois dernier, au cours de laquelle il a rencontré des législateurs et des dirigeants nationaux pour discuter du potentiel et des défis de l'intelligence artificielle, M. Altman a entamé un voyage éclair en Israël, en Jordanie, au Qatar, aux Émirats arabes unis, en Inde et maintenant en Corée du Sud, le tout en l'espace d'une semaine.
La Corée du Sud est l'un des rares pays à avoir développé avec succès ses propres modèles fondamentaux d'intelligence artificielle. Cette réussite peut être attribuée aux contributions des géants locaux de la technologie tels que Naver, Kakao et LG. Ces entreprises explorent des opportunités sur des marchés spécialisés qui ne sont pas encore ciblés par les grandes entreprises technologiques américaines ou chinoises.
Naver a exprimé son intérêt pour la création d'applications IA localisées destinées spécifiquement aux pays politiquement sensibles du Moyen-Orient ou aux régions non anglophones comme l'Espagne et le Mexique. Cette information a été rapportée par le Financial Times au début de l'année après l'interview d'un cadre de Naver.
La popularité croissante de l'IA générative depuis qu'OpenAI, soutenue par Microsoft (NASDAQ:MSFT), a introduit ChatGPT l'année dernière, a incité les législateurs mondiaux à envisager la mise en œuvre de lois traitant des problèmes de sécurité liés à cette technologie. Tandis que l'Union européenne va de l'avant avec son projet de loi sur l'IA qui devrait être approuvé dans le courant de l'année, les États-Unis penchent pour l'adaptation de la législation existante aux fins de l'IA plutôt que pour l'introduction de réglementations entièrement nouvelles.
La Corée du Sud attend actuellement l'approbation complète de son projet de règlement sur l'IA par le Parlement, qui semble moins restrictif que la version de l'UE. En février, une première version du projet de loi a été adoptée par la commission parlementaire, garantissant la liberté de lancer de nouveaux produits/services et n'imposant des restrictions que si les régulateurs estiment que ces produits/services sont nuisibles.
En avril, le ministère sud-coréen des sciences et des technologies de l'information et de la communication a dévoilé des plans visant à soutenir le développement local de l'IA. Il s'agit notamment de fournir des ensembles de données pour l'entraînement de l'IA à grande échelle tout en engageant des discussions sur l'éthique et les réglementations en matière d'IA.