Air New Zealand a dégagé un bénéfice net annuel au plus haut depuis cinq ans et en hausse de plus de 150%, a indiqué jeudi la compagnie aérienne, qui se compare favorablement à ses concurrentes et envisage l'avenir "avec confiance".
Malgré des coûts de carburant élevés, une confiance des consommateurs fragile et une concurrence accrue sur les routes internationales, la compagnie a affiché un bénéfice net de 182 millions de dollars néo-zélandais (107 millions d'euros), contre 71 millions NZD, sur l'exercice clos le 30 juin 2013.
Ces résultats placent Air New Zealand parmi les compagnies les plus performantes au monde, a affirmé le président du groupe, John Palmer, qui a qualifié d'"encourageant" l'exercice en cours. "En prenant en compte les prévisions de la demande établies par la compagnie et les prix du carburant au niveau actuel, les premiers résultats financiers et les réservations sont encourageantes".
Ces résultats contrastent avec ceux publiés le même jour par sa rivale australienne, Qantas, qui est parvenue à afficher un petit bénéfice annuel de 3,6 millions d'euros, au prix d'un plan de restructuration et grâce à un bénéfice exceptionnel --une compensation versée par Boeing pour un retard de livraison--. Elle avait affiché une perte historique en 2011/12.
Pour John Palmer, les résultats de la compagnie "n'ont rien à voir avec la chance".
Air New Zealand se flatte de savoir répondre rapidement aux demandes du marché. Elle abandonne ses liaisons les moins rentables et accroit les plus bénéficiaires. Lors de l'exercice sous revue, elle a ainsi fermé sa liaison avec Pékin mais ouvert une route avec Shanghai. Elle a également cessé ses vols entre Hong Kong et Londres.
"En gros, nous sommes satisfaits des performances de nos liaisons actuelles. On peut améliorer les rendements sur certaines, tenter d'attirer des clients sur quelques autres, mais le grand ménage a été fait", a déclaré le PDG Christopher Luxon.
La compagnie réfléchit à de nouvelles routes sur le pourtour du Pacifique, a-t-il ajouté.
Pour Rob Mercer, analyste chez Forsyth Barr, ces résultats reflètent le travail et les décisions de ces dix dernières années. "Ce n'est pas un accident. Ils ont un bon produit et ils traquent toujours les coûts superflus".