L'Etat Français s'apprête à vendre 15% du groupe nucléaire Areva à des "partenaires stratégiques en Asie, au Moyen-Orient et ailleurs", et prépare une augmentation de capital, selon le Financial Times de vendredi.
Areva réunit mardi matin son conseil de surveillance afin d'étudier la stratégie et les besoins d'investissements du groupe sur les trois prochaines années.
Dans le cadre d'une augmentation de capital, qui sera annoncée la semaine prochaine selon le journal, l'Etat français ne possèderait plus que 75% du groupe nucléaire, contre plus de 90% aujourd'hui.
Selon le FT, le gouvernement est prêt à vendre jusqu'à 15% de son champion nucléaire à des partenaires stratégiques en Asie, au Moyen-Orient et ailleurs pour lever 2 milliards d'euros afin de financer le développement du groupe.
Le japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI) et des fonds souverains, en particulier le fonds Mubadala d'Abou Dhabi, figurent parmi les acquéreurs potentiels d'une participation, précise le journal.
Interrogé par l'AFP, MHI s'est dit prêt vendredi à étudier une entrée au capital d'Areva, si la proposition lui en était faite.
La vente de la filiale T&D d'Areva, spécialisée dans la transmission et la distribution d'électricité, est également envisagée pour financer le développement du groupe.
Areva a besoin de 8 à 10 milliards d'euros d'ici 2012.
"On s'achemine vers une augmentation de capital et la vente probable de T&D", a confirmé à l'AFP une source proche du dossier.
"Les grandes modalités (du financement d'Areva, ndlr) sont arrêtées" en vue du conseil de surveillance de mardi, a-t-on ajouté de même source.
Les noms des éventuels investisseurs au capital d'Areva et repreneurs de T&D ne devraient en revanche pas être connus la semaine prochaine.
"Dans le dossier Areva, l'Etat a toujours dit qu'il prendrait les décisions au moment opportun pour assurer le développement de l'entreprise, et c'est ce qui sera fait au moment opportun", a déclaré à l'AFP un porte-parole de la ministre de l'Economie.
Contacté par l'AFP, Areva s'est refusé à tout commentaire avant la tenue du conseil de surveillance de mardi.