Malgré un redressement en fin de séance, la Bourse de Paris a terminé jeudi dans le rouge (-0,20%), alignant sa troisième séance de repli, le marché étant inquiet de la situation économique mondiale et déçu par les indicateurs, notamment en provenance des Etats-Unis.
A la clôture, l'indice vedette a lâché modestement 7,22 points pour s'inscrire à 3.621,07 points, dans un volume d'échanges de 3,1 milliards d'euros.
A Londres, le Footsie a terminé sur une hausse de 0,40% alors que le Dax à Francfort a cédé 0,31%. L'Eurostoxx 50 reculait de 0,12% à 2.720,85 points.
Un afflux d'achats en fin de séance a permis de réduire les pertes du CAC 40. En milieu de journée l'indice cédait jusqu'à 1,2% après la mauvaise surprise venant des Etats-Unis sur une remontée des inscriptions hebdomadaire au chômage.
Le contexte reste lourd sur le marché parisien, où les investisseurs sont de plus en plus inquiets de la mollesse de la reprise économique, notamment aux Etats-Unis.
Jeudi, l'indicateur hebdomadaire sur les demandes d'allocations chômage (plus élevé que prévu) a illustré la mauvaise situation de l'emploi aux Etats-Unis et s'est ajouté à la série noire de mauvaises nouvelles venant de l'autre côté de l'Atlantique.
"La mollesse de la reprise de l'emploi suscite de nombreuses inquiétudes", soulignent les analystes de Dexia.
"Les craintes réapparaissent sur les marchés", renchérissent les analystes d'ING ajoutant que l'anxiété des investisseurs risque de croître à l'automne, alors que les incertitudes économiques vont être plus manifestes.
Dans la matinée, les intervenants avaient déjà dû faire face à une déception venant d'Europe avec l'annonce d'une baisse de la production industrielle dans la zone euro en juin. Le marché attendait une hausse.
Les valeurs financières qui s'étaient bien redressées depuis juillet souffraient de prises de bénéfices: Crédit Agricole (-2,44% à 10,2 euros), Axa (-3,33% à 13,20 euros), Société Générale (-1,23% à 42,65 euros).
Fortes baisses pour les valeurs liées à l'industrie et dépendantes de l'évolution de la conjoncture: Valeo (-2,22% à 26,48 euros), Peugeot (-2,89% à 21,50 euros), Rhodia (-1,83% à 15,05 euros).
Les valeurs défensives (peu sensibles à la conjoncture) ont réussi à tirer leur épingle du jeu: Danone (+1,49% à 43,17 euros) profitait également de la vente de sa part dans le russe Wimm Bill Dann pour 364 millions d'euros. Les bons résultats de Nestlé ont également aidé à la bonne tenue de Danone et ont soutenu d'autres valeurs de la consommation comme Pernod Ricard (+1,59% à 61,18 euros).
Vivendi s'est adjugé (+1,62% à 18,14 euros) soutenu par un relèvement d'opinion à "acheter", contre "conserver" auparavant, par Deutsche Bank.
France Telecom qui vient de proposer une nouvelle offre était bien orienté (1,37% à 16,31 euros).
GDF Suez (+1,39% à 25,98 euros) reprenait des couleurs après ses pertes des deux derniers jours suite à l'annonce de sa fusion avec le britannique International Power. Saluée par les marchés, cette fusion a toutefois crée dans un premier temps des inquiétudes sur la visibilité du groupe.