Le photographe François-Marie Banier a fourni "un vrai service" à L'Oréal dans le cadre du contrat liant sa société au groupe de cosmétiques et visé par la plainte d'un petit actionnaire, a assuré jeudi sans autre précision Jean-Paul Agon, directeur général de L'Oréal.
La société Héricy, créée en 1996 par le photographe François-Marie Banier, est liée à L'Oréal jusqu'en 2011 par un contrat et une convention qui lui garantissent le versement chaque année de plus de 700.000 euros.
Un actionnaire du groupe a déposé une plainte contre X à Paris, à propos de ce contrat signé en 2002 par L'Oréal et M. Banier.
Jugeant cette plainte "infondée", M. Agon a assuré lors d'une réunion de présentation des résultats semestriels du groupe qu'il y avait "un vrai service donné par François-Marie Banier" à l'entreprise.
Il n'a pas donné plus de précision, déclarant que le groupe réservait ses réponses à l'enquête en cours.
Revenant plus généralement sur l'affaire Bettencourt, qui oppose Liliane Bettencourt, première actionnaire du groupe fondé par son père, à sa fille Françoise, M. Agon a déclaré que cette affaire "n'impact(ait) pas la marche de l'entreprise".
"Si quelqu'un en doutait, il n'y a qu'à voir les résultats que nous publions", a-t-il ajouté.
Au premier semestre, le groupe a enregistré un bénéfice en hausse de 21,2%, à 1,3 milliard d'euros, pour un chiffre d'affaires de 9,67 milliards d'euros (+10,2%).
M. Agon s'est par ailleurs montré serein concernant l'avenir de l'actionnariat de la société, alors que Peter Brabeck, patron de Nestlé , deuxième actionnaire du groupe avec 29,8% du capital, a indiqué mercredi ne pas avoir pris de décision sur l'avenir de cette participation.
"M. Brabeck a été mandaté pour réfléchir à l'avenir de cette participation", a-t-il déclaré. "Cela me paraît un non-événement, je n'y ai pas vu quelque chose de spectaculaire et d'intrigant", a-t-il jugé.
L'affaire qui oppose Liliane Bettencourt à sa fille, qui a porté plainte contre François-Marie Banier pour "abus de faiblesse", a fait renaître des craintes sur l'avenir de la participation de Nestlé dans L'Oréal.
Liliane Bettencourt a plusieurs fois accusé sa fille de vouloir mettre la main sur la participation familiale (environ 31%) pour la revendre, ce que cette dernière a démenti.