PARIS (Reuters) - La commission des Finances de l'Assemblée nationale a donné mercredi son feu vert à un projet de "décret d'avance" qui permet au gouvernement de débloquer 400 millions d'euros de crédits pour financer son plan de lutte contre le terrorisme.
Cet outil budgétaire permet de débloquer des crédits en urgence sans avoir à attendre un prochain projet de loi de finances rectificative.
Il va ainsi permettre d'irriguer le plan de lutte contre le terrorisme présenté le 21 janvier par le gouvernement deux semaines après les attentats djihadistes qui ont fait 17 morts à Paris.
Ces crédits, d'un montant de 401,1 millions d'euros, concernent les ministères de la Défense, de l'Intérieur, de la Justice et des Affaires étrangères.
Ils doivent permettre de financer le service civique -dont le gouvernement a décidé de porter les effectifs à 70.000 jeunes dès cette année- et de créer environ 1.300 postes dépendant notamment des ministères de l'Intérieur et de la Justice.
L'ouverture de ces crédits sera compensée pour un montant égal par des annulations d'autorisations de crédits visant les ministères de l'Ecologie, du Travail et de l'Emploi, de la Recherche et de l'Enseignement supérieur.
(Emile Picy, édité par Marine Pennetier)