Le montant des prestations de protection sociale versé en 2014 s'élève à près de 689 milliards d'euros, augmentant à un rythme moins élevé que les années précédentes, selon une étude de la Drees publiée mardi.
Le total de ces prestations a atteint 688,9 milliards d'euros, soit 32,3% du PIB, estime l'étude de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) basée sur des comptes provisoires.
Il a crû de 2,5% sur un an, un rythme "significativement plus faible que ceux enregistrés depuis 2010 (+3% à +3,3% par an)", en raison de "la faible inflation de 2014" et de "l'impact des mesures législatives (notamment le relèvement de l'âge légal de départ à la retraite)", précise-t-elle.
Parmi ces prestations, seules celles de la santé évoluent à un rythme plus soutenu en 2014 (+2,9% contre +2,7 en 2013). Les dépenses afférentes à la maladie s’élèvent ainsi à 197 milliards d'euros, soit +2,8% contre +2,6% en 2013.
Cette hausse résulte de la croissance des prestations exécutées en ville (plus de 36% de la dépense totale du risque maladie) qui se caractérise par un "plus grand dynamisme" des dépenses de médicaments.
En effet, la rétrocession hospitalière (vente de médicaments par les pharmacies d'hôpitaux aux patients non hospitalisés) a été marquée par l'arrivée de nouveaux traitements très onéreux contre le virus de l'hépatite C, explique l'étude.
A l'inverse, la croissance des dépenses concernant le transport des malades est plus modérée et les dépenses de soins dentaires et d'analyses médicales diminuent légèrement par rapport à 2013.
Par ailleurs, les prestations pour accidents du travail et maladies professionnelles augmentent de 1,7% et celles liées à l'invalidité de 4%, ces dernières s'expliquant notamment par la réforme des retraites de 2010 qui recule l'âge de départ et se traduit mécaniquement par un allongement de la durée moyenne passée en invalidité, analyse la Drees.
Une réforme qui touche aussi les prestations "vieillesse-survie" (retraites et pensions de réversion) dont le montant s'est élevé en 2014 à 314,5 milliards d'euros (en progression de 2,3% contre 3,1% en 2013). La moindre revalorisation des pensions explique également la plus faible progression de ces prestations.
De même, la moindre revalorisation des prestations de la branche maternité-famille entraîne une progression des dépenses (+1,3%) moins importante qu'en 2013 (+2%), pour atteindre 53 milliards d'euros.
Du côté de l'emploi, les prestations ont représenté en 2014 près de 42 milliards d'euros, en hausse de 2,4% (+3,8% en 2013).
Enfin, les versements d'aides dans le secteur de la pauvreté et de l'exclusion sociale s'élèvent à 17,7 milliards d'euros augmentant de 5,3% (+ 6,6% en 2013).
Les différentes dépenses liées aux aides au logement ont elles atteint 18 milliards d'euros (+2%, contre +3,6% en 2013).