NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a ouvert vendredi en net repli dans un contexte marqué par la chute des cours du pétrole et une série d'indicateurs illustrant un ralentissement de la croissance de la première économie du monde.
L'indice Dow Jones perdait 378,44 points une dizaine de minutes après l'ouverture, soit 2,31%, à 16.000,61, après être tombé brièvement sous le seuil de 16.000. Le Standard & Poor's 500, plus large, reculait de 2,17% à 1.880,10 et le Nasdaq Composite cédait 2,56% à 4.496,77 après avoir touché son plus bas niveau depuis le 24 août.
Le pétrole, dont la chute s'était interrompue jeudi, permettant au S&P de repasser la barre des 1.900 points est reparti à la baisse vendredi, la perspective d'une levée prochaine des sanctions contre l'Iran faisant craindre un déséquilibre accru du marché mondial
Le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) est ainsi tombé à son plus bas niveau depuis plus de 12 ans, à 29,33 dollars le baril.
Les indicateurs du jour n'ont rien fait pour remonter le moral des investisseurs. Les ventes au détail aux Etats-Unis ont ainsi reculé contrairement aux attentes au mois de décembre, dernier signe en date suggérant un ralentissement de la croissance des Etats-Unis au quatrième trimestre 2015
Autre tendance de mauvais augure pour le produit intérieur brut, la production industrielle a baissé de 0,4% en décembre, son troisième mois consécutif de recul.
Les nouvelles pour l'inflation, dont le bas niveau préoccupe la Réserve fédérale, ne sont pas meilleures puisque les prix à la production ont eux aussi baissé en décembre avec la chute des cours de l'énergie.
Aux valeurs, Intel (O:INTC) abandonne plus de 7%, la plus forte baisse du Dow. Le numéro un mondial des semi-conducteurs a publié jeudi des résultats trimestriels supérieurs aux attentes des analystes mais la croissance de son activité très rentable de centres de données a ralenti, un motif d'inquiétude qui pèse sur le titre.
Citigroup et Wells Fargo baissent respectivement de 4,3% et 2,7%, autant en raison d'un climat morose que de résultats trimestriels en demi-teinte publiés avant l'ouverture.
(Abhiram Nandakumar et Tanya Agrawal, Patrick Vignal pour le service français, édité par Marc Angrand)