Wall Street s'envole dans des proportions que personne n'avait anticipé et qu'aucun chiffre économique ne justifie (le Nasdaq explose de pratiquement +3%, le 'S&P' de +2,4%, c'est la 2ème plus forte hausse de l'année 2016, la 3ème plus forte en 6 mois).
Mais justement, le tableau conjoncturel est si dégradé (déflation, croissance trop faible, contraction du commerce mondial) que la BCE s'en émeut ouvertement: Mario Draghi a confirmé en fin de journée depuis Francfort que la BCE se préparait à agir et qu'elle n'envisageait aucune limite à son action (l'évolution des prix est plus faible qu'attendu, un examen approfondi des 'effets de second tour' est en cours).
Il n'a fait que répéter mot pour mot un discours constant depuis la mi-janvier... mais le marché ne veut retenir que la promesse de plus de liquidités et de taux toujours plus bas (prises en pension à -0,4% dès le 10 mars ?).
La logique des flux ressurgit et les marchés repassent massivement en mode 'risk-on': le rallye de ce 1er mars emporte toutes les résistances techniques sur son passage, et notamment celle des 16.740Pts sur le Dow Jones et celles des 1.950 sur le 'S&P' (qui en termine à 1.978).
Même si les commentateurs essaient de justifier ce scénario par la publication d'un ISM manufacturier qui ressort à 49,5 contre 48,2, il aligne son 5ème mois consécutif sous le seuil technique des 50.
La hausse de +1,5% des dépenses de construction est montée en épingle et présentée comme un signe 'extrêmement positif' (alors le marché néglige d'habitude cette stat mineure).
Ce ne sont évidemment pas de tels chiffres qui dopent Wall Street mais bien le pari sur le 'no limit' de la BCE puis l'anticipation d'un statu quo de la FED durant de longs mois (l'enthousiasme affiché à propos des dépenses de construction est de ce point de vue totalement contradictoire).
Et 'last but not least', les marchés US essayent de se convaincre que l'Amérique se dirige vers un duel Clinton/Trump: ce 'super tuesday' pourrait se conclure par le triomphe des deux candidats qui sont perçus comme 'pro-Wall Street' (H.Clinton) ou ultralibéraux (D.Trump).
Tous les secteurs de la cote ont grimpé sans distinction, pas moins de 10% des composantes du 'S&P' gagnent plus de 4%, les financières en tête de liste (un duel Clinton/Trump, ce serait de l'or en barre) avec JP-Morgan à +5,2%, Bank of America à +5,4%, Suntrust +5,5%, Morgan Stanley (NYSE:MS) à +5,65%, Citigroup et Régions Financial +6,1%, Prudential (LON:PRU) +6,3%.
Au moins, Wall Street ne fait pas mystère de ses motivations.
Au sein du Nasdaq, priorité au risque avec les 'biotechs' en tête de liste: Alexion (NASDAQ:ALXN) et Biomarin qui ont flambé de +7%, Regeneron +6,8% Vertex (NASDAQ:VRTX) de +4,8%.
Les rachats indiciels ont également boosté le 'AAA' et leur 1.300Mds$ de capitalisation cumulée: Apple (NASDAQ:AAPL) avec +4%, Amazon (NASDAQ:AMZN) avec +4,4%, Alphabet +3,5%.
Copyright (c) 2016 CercleFinance.com. Tous droits réservés.
Mais justement, le tableau conjoncturel est si dégradé (déflation, croissance trop faible, contraction du commerce mondial) que la BCE s'en émeut ouvertement: Mario Draghi a confirmé en fin de journée depuis Francfort que la BCE se préparait à agir et qu'elle n'envisageait aucune limite à son action (l'évolution des prix est plus faible qu'attendu, un examen approfondi des 'effets de second tour' est en cours).
Il n'a fait que répéter mot pour mot un discours constant depuis la mi-janvier... mais le marché ne veut retenir que la promesse de plus de liquidités et de taux toujours plus bas (prises en pension à -0,4% dès le 10 mars ?).
La logique des flux ressurgit et les marchés repassent massivement en mode 'risk-on': le rallye de ce 1er mars emporte toutes les résistances techniques sur son passage, et notamment celle des 16.740Pts sur le Dow Jones et celles des 1.950 sur le 'S&P' (qui en termine à 1.978).
Même si les commentateurs essaient de justifier ce scénario par la publication d'un ISM manufacturier qui ressort à 49,5 contre 48,2, il aligne son 5ème mois consécutif sous le seuil technique des 50.
La hausse de +1,5% des dépenses de construction est montée en épingle et présentée comme un signe 'extrêmement positif' (alors le marché néglige d'habitude cette stat mineure).
Ce ne sont évidemment pas de tels chiffres qui dopent Wall Street mais bien le pari sur le 'no limit' de la BCE puis l'anticipation d'un statu quo de la FED durant de longs mois (l'enthousiasme affiché à propos des dépenses de construction est de ce point de vue totalement contradictoire).
Et 'last but not least', les marchés US essayent de se convaincre que l'Amérique se dirige vers un duel Clinton/Trump: ce 'super tuesday' pourrait se conclure par le triomphe des deux candidats qui sont perçus comme 'pro-Wall Street' (H.Clinton) ou ultralibéraux (D.Trump).
Tous les secteurs de la cote ont grimpé sans distinction, pas moins de 10% des composantes du 'S&P' gagnent plus de 4%, les financières en tête de liste (un duel Clinton/Trump, ce serait de l'or en barre) avec JP-Morgan à +5,2%, Bank of America à +5,4%, Suntrust +5,5%, Morgan Stanley (NYSE:MS) à +5,65%, Citigroup et Régions Financial +6,1%, Prudential (LON:PRU) +6,3%.
Au moins, Wall Street ne fait pas mystère de ses motivations.
Au sein du Nasdaq, priorité au risque avec les 'biotechs' en tête de liste: Alexion (NASDAQ:ALXN) et Biomarin qui ont flambé de +7%, Regeneron +6,8% Vertex (NASDAQ:VRTX) de +4,8%.
Les rachats indiciels ont également boosté le 'AAA' et leur 1.300Mds$ de capitalisation cumulée: Apple (NASDAQ:AAPL) avec +4%, Amazon (NASDAQ:AMZN) avec +4,4%, Alphabet +3,5%.
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