PARIS/LONDRES/MILAN (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en hausse mercredi, portées entre autres par un nouveau rebond marqué du cours du baril, après des chiffres sans surprise sur l'évolution des stocks pétroliers aux Etats-Unis.
À Paris, le CAC 40 a terminé sur une progression de 0,49% (21,63 points) à 4.425,65 points. Le Footsie britannique a pris 0,34% et le Dax allemand 0,31%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 avançait de 0,47% et le FTSEurofirst 300 de 0,51%.
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait sur la même tendance, le Dow Jones progressant de 0,3%, le Standard & Poor's 500 de 0,5% et le Nasdaq de 0,3%.
Le cours du baril de brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) était alors en hausse de près de 4% à 37,94 dollars le baril et le Brent prenait 3,1% à 40,89 dollars.
Les stocks de brut aux Etats-Unis, l'un des principaux facteurs influençant les cours, ont inscrit un nouveau record la semaine dernière mais sans augmenter plus que ce que prévoyaient les analystes, tandis que les stocks d'essence diminuaient nettement plus qu'attendu, selon les statistiques hebdomadaires de l'Energy Information Administration (EIA).
En Europe, l'indice Stoxx du pétrole et du gaz a progressé de 0,86% et celui des ressources de base a fait mieux encore avec un gain de 1,19%, sur fond de rebond continu des cours des métaux.
Mais la meilleure performance sectorielle revient aux médias, qui ont pris 1,25% grâce entre autres au bond de 6,84% de Mediaset, meilleure performance du Stoxx 600. Plusieurs sources ont déclaré à Reuters que le groupe italien était en discussion avec Vivendi (PA:VIV) (+1,35%) en vue d'une possible vente au français de ses activités de télévision payante.
Egalement parmi les valeurs en vue, Telecom Italia (MI:TLIT) a pris 1,55% au lendemain des déclarations de François Hollande et Matteo Renzi sur la possibilité de faciliter la naissance de "champions européens" dans certains secteurs.
Crédit agricole s'est adjugé 1,18% après ses résultats et ses engagements en matière d'économies pour les prochaines années.
A la baisse, E.ON (DE:EONGn), premier producteur allemand d'électricité, a cédé 3,09%, la plus forte baisse de l'EuroStoxx 50, après la publication de ses comptes annuels, marqués par une perte record.
Le marché obligataire, lui, a souffert à la veille de la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), tandis que l'euro restait soutenu autour de 1,10 dollar.
Les anticipations de nouvelles mesures d'assouplissement quantitatif sont à ce point intégrées par les marchés que c'est désormais le risque d'une déception qui l'emporte, expliquent des intervenants.
(Danilo Masoni et Sudip Kar-Gupta, avec Caroline Valetkevitch; Marc Angrand pour le service français, édité par Véronique Tison)