BIARRITZ (Reuters) - Les dirigeants du G7, réunis en sommet à Biarritz, travaillent à la création d'un "mécanisme de mobilisation internationale" afin de protéger l'Amazonie, actuellement en proie à de violents incendies, a déclaré dimanche Emmanuel Macron.
Les chefs d'Etat et de gouvernement de ces sept pays parmi les plus riches de la planète sont d'accord pour proposer une aide d'urgence aux pays les plus touchés, le Brésil en premier lieu, a précisé le président français, résumant devant la presse les discussions de samedi sur le sujet.
Mais, selon Emmanuel Macron, tous les pays du G7 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada) ne partagent pas le même avis sur les solutions à plus long terme.
"Il y a la question de la reforestation (...), il y a plusieurs sensibilités qui se sont exprimées autour de la table parce que tout ça aussi dépend des pays de l'Amazonie", a-t-il dit, soulignant son attachement à la souveraineté nationale.
Mais, a poursuivi le chef de l'Etat, "respectant la souveraineté, on doit avoir un objectif de reforestation et on doit aider chaque pays à se développer économiquement" compte tenu de l'importance de la plus grande forêt tropicale au monde "en termes de biodiversité, d'oxygène, de lutte contre le réchauffement climatique".
"Ce que nous sommes en train de travailler, c'est un mécanisme de mobilisation internationale pour pouvoir justement aider de manière efficace ces pays", a-t-il encore déclaré.
Selon le gouvernement brésilien, les incendies sur son territoire ont augmenté de 83% cette année par rapport à la même période l'an dernier. Si les feux de forêt se produisent régulièrement de manière naturelle durant la saison sèche, les experts environnementaux attribuent cette hausse importante du nombre d'incendies aux pratiques des agriculteurs qui ont recours au feu pour défricher leurs terres.
Ces sinistres sont à l'origine d'un échange d'invectives entre Emmanuel Macron et son homologue brésilien, Jair Bolsonaro, qui a accusé le Français d'avoir une mentalité "colonialiste" et s'est vu taxer en retour de mensonge sur ses engagements climatiques.
(Simon Carraud, édité par Jean-Michel Bélot)