PARIS (Reuters) - Deux TGV médicalisés ont quitté dimanche l'est de la France avec 36 patients en réanimation afin de désengorger les hôpitaux du Grand-Est, saturés par la vague épidémique du coronavirus.
Les deux trains sont partis de Nancy (24 patients) et Mulhouse à destination de la région Nouvelle-Aquitaine, a précisé sur RTL (DE:RRTL) le docteur François Braun, président de l'association SAMU-urgences de France.
Quatre patients ont été installés par voiture, accompagnés par une équipe médicale de six personnes. Les malades seront répartis dans une dizaine d'établissements.
La région Grand-Est est l'une des plus touchées de France avec 3.777 personnes hospitalisées dont 786 en réanimation.
"Il est urgent de désengorger les services de réanimation de la région car il faut toujours avoir un coup d'avance", a déclaré François Braun.
"La situation est très tendue bien sûr en Alsace mais aussi en Lorraine et particulièrement dans l'est de la Moselle."
"On ne voit pas le bout encore de cette épidémie. Mais la mise en place de ces 'norias', ces évacuations de victimes vers des régions moins touchées, nous donnent un petit peu d'oxygène", a ajouté le Dr Braun.
L'armée française a également évacué samedi de Metz, Mulhouse et Vesoul six patients par hélicoptère vers Essen en Allemagne, Genève en Suisse et Clermont-Ferrand. D'autres transferts doivent être effectués dans la journée de dimanche.
(Jean-Stéphane Brosse)