par Alexander Hübner et Andrea Shalal
FRANCFORT/BERLIN (Reuters) - Le conglomérat industriel allemand Siemens et le groupe canadien Bombardier (TO:BBDb) discutent d'un rapprochement de leurs activités de matériel de transport ferroviaire au sein d'une coentreprise, a-t-on appris mardi de deux sources proche du dossier.
"Les discussions sont en cours et sont déjà assez bien avancées", a dit l'une de ces deux personnes, qui a requis l'anonymat en arguant du caractère confidentiel des négociations.
L'information, rapportée dans un premier temps par Bloomberg, a favorisé la hausse du cours de Bourse de Siemens, qui a inscrit un record à 129,80 euros mais ne gagnait plus que 0,27% à 128 euros en clôture.
Au même moment à Toronto, Bombardier prenait 4,5% à 2,32 dollars canadiens.
A Paris, Alstom (PA:ALSO), l'un des principaux rivaux des deux groupes sur le marché du ferroviaire, a cédé 3,03% à 27,67 euros.
Siemens et Bombardier ont refusé de commenter ces informations.
Les deux groupes et Alstom, qui figurent parmi les principaux constructeurs mondiaux d'équipements de transport ferroviaire, ont eu des discussions à plusieurs reprises ces dernières années en vue de rapprocher leurs activités dans ce domaine.
Le besoin apparent de consolidation s'est encore accru récemment face aux ambitions affichées par le groupe chinois CRRC, né en 2015 de la fusion des deux principaux constructeurs de la République populaire.
Un rapprochement entre Siemens et Bombardier nécessiterait l'aval des autorités de la concurrence et pourrait se heurter à l'opposition des syndicats des deux groupes.
On ignore pour l'instant lequel des deux groupes consoliderait la nouvelle entité dans ses comptes en cas d'accord, a dit l'une des sources.
(avec Jens Hack à Munich et Allison Lampert à Montréal; Marc Angrand pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)