Un défaut de paiement de la Grèce "n'est pas une hypothèse de travail" au sein de la zone euro, a assuré lundi le ministre des Finances, François Baroin, alors que certains pays commencent à évoquer une telle possibilité.
"Ce n'est pas une hypothèse de travail, ce n'est pas notre stratégie", a-t-il insisté en marge d'une réunion avec ses homologues africains de la zone franc à Paris.
"Notre stratégie (...) c'est de rendre opérationnel l'accord du 21 juillet" adopté par la zone euro pour venir à nouveau en aide à la Grèce et renforcer le fonds de sauvetage européen, a-t-il ajouté.
"C'est la position française et avant de réfléchir comme certains à une autre stratégie, il s'agit d'abord de rendre opérationnel" cet accord, a expliqué le ministre.
Selon lui, "la Grèce sait ce qu'elle a à faire, le gouvernement grec sait quelles sont ses obligations, ses devoirs, ses responsabilités vis-à-vis de ses créanciers".
"Il appartient au gouvernement grec de travailler avec les représentants de la troïka", réunissant le FMI, la Banque centrale européenne et la Commission européenne, et "nous attendons le rapport de la troïka", a poursuivi François Baroin.
Interrogé sur ce qu'il se passerait en cas de rapport défavorable de cette troïka sur les avancées budgétaires d'Athènes, et sur la possibilité que les créanciers refusent en conséquence de débloquer la prochaine tranche d'aide vitale pour la Grèce en octobre, le ministre n'a pas souhaité se projeter dans une telle hypothèse. "Il n'est pas question d'anticiper", a-t-il balayé.