L'euro revenait à son niveau de cloture de la veille face au dollar vendredi en milieu d'échanges européens, le marché des changes ne poussant pas l'euro vers de nouveaux plus hauts, après celui de la veille à 1,5060 dollar, et restant prudent après le PIB britannique.
Vers 13H00 GMT (15H00 à Paris), la monnaie unique européenne baissait légèrement à 1,5030 dollar contre 1,5027 dollar jeudi à 21H00 GMT. Il avait auparavant atteint un nouveau plus haut, pendant les échanges asiatiques, à 1,5060 dollar, avant de refluer.
L'euro progressait face au yen à 138,20 yens contre 137,20 yens la veille.
Face à la devise nippone, le dollar montait aussi à 91,94 yens contre 91,28 yens jeudi.
"Le ton des résultats trimestriels devrait continuer à donner sa direction à l'euro, qui pourrait bien finir la semaine au dessus de 1,50 dollar. Alors que l'appétit au risque se porte encore relativement bien, les chiffres du PIB britannique ont fourni une piqûre de rappel sur le caractère irrégulier de la reprise dans les économies des pays du G7" commentait Jane Foley de Forex.com.
Alors que les économistes espéraient que le Royaume-Uni, entré en récession au deuxième trimestre 2008, aurait renoué avec une maigre croissance (qu'ils voyaient à 0,2% en moyenne) entre juillet et septembre, la première estimation de l'ONS, l'équivalent britannique de l'Insee, a fait ressortir au contraire une chute du produit intérieur brut (PIB) de 0,4% par rapport au trimestre précédent.
La livre sterling a nettement accusé le coup, en tombant brusquement d'environ 1,11 euro à 1,0883 euro.
La monnaie unique européennes continuait de reculer malgré une légère hausse du climat des affaires Ifo, principal baromètre de confiance en Allemagne, à 91,9 points en octobre, contre 91,3 points le mois précédent.
Elle n'a pas non plus réagi à la progression de l'activité pour le troisième mois d'affilée en octobre dans la zone euro, selon l'indice composite des directeurs d'achats (PMI) qui s'est établi à 53 points, son plus haut niveau depuis 22 mois.
Les cambistes se contentaient donc de prendre leurs bénéfices à l'issue d'une semaine mouvementée qui a vu l'euro repasser la barre de 1,50 dollar et toucher 1,5060 dollar au plus haut, niveau de parité inédit depuis le 11 août 2008.
Depuis le mois de mars et les premiers signes de reprise, l'euro a repris près de 20% face à la monnaie américaine, pénalisée elle par son rôle de valeur-refuge et de monnaie de financement en raison de la faiblesse des taux américains.
Certains analystes tablent sur un euro à 1,60 dollar d'ici à la fin de l'année. Mais pour d'autres, le risque de rechute est grand : "Il n'a jamais été question d'une histoire d'amour : le marché n'a pas acheté des euros par enthousiasme pour les perspectives de reprise européenne mais parce qu'il était l'alternative la plus liquide et la plus abondante au dollar", anticipait Daragh Maher, de Calyon.
Les marchés guetteront encore vendredi les chiffres des ventes de logements anciens en septembre (14H00 GMT).
Vers 13H00 GMT, la livre reculait face à l'euro à 91,63 pence pour un euro, ainsi que face au billet vert à 1,6404 dollar.
La monnaie helvétique glissait face à l'euro à 1,5132 franc suisse pour un euro, ainsi que face au billet vert à 1,0067 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or cotait 1.061,25 dollars au fixing du matin contre 1.053 dollars la veille au soir.
Le yuan chinois a terminé à 6,8285 yuans pour un dollar contre 6,8290 yuans jeudi.