La Bourse de Paris a mieux fini la semaine qu'elle ne l'avait commencé en clôturant sur une dynamique positive (+0,96%), après la publication de chiffres de l'emploi américain moins mauvais qu'elle ne le craignait.
L'indice CAC 40 a gagné 40,08 points à 4.228,18 points, dans un volume d'échanges modéré de 3,6 milliards d'euros. La veille, il avait terminé en nette hausse (+1,71%).
Sur les autres places européennes, la Bourse de Francfort a gagné 0,49% et celle de Londres 0,20%. Par ailleurs l'Eurostoxx a pris 0,92%.
La cote parisienne est restée très hésitante jusqu'à la sortie très attendue du rapport mensuel sur l'emploi aux États-Unis, qu'elle a dans un premier temps mal accueilli avant de changer de braquet peu avant l'ouverture en hausse de Wall Street.
"Le rapport mensuel sur l'emploi publié aujourd'hui n'est pas si mauvais que le chiffre principal des créations d'emplois ne le laissait paraître", a noté Andrea Tuéni, un analyste de Saxo Banque.
Le taux de chômage aux États-Unis a en effet légèrement reculé en janvier, à 6,6%, là où le consensus des analystes prévoyait une stabilité. Mais les créations d'emplois ont elles effectué un rebond moins décisif que prévu, à 113.000 nouveaux postes contre 175.000 attendu.
Selon M. Tuéni, le premier point positif est que concernant "le taux de chômage, cette fois-ci le taux de participation est plus important" et du côté des créations d'emploi, "l'élément intéressant est qu'une des sous-catégorie qui a le plus nettement progressé est celle de l'emploi des ménages".
Tous ces éléments expliquent que dans un premier temps, "le marché a eu une réaction mitigée" et après une analyse plus poussée, il a réussi à rebondir, a complété l'analyste.
Même si les marchés ont "réagi d'abord au faible chiffre des créations d'emploi, mais nous pensons que dans son ensemble ce rapport n'est pas si mauvais", ont aussi jugé les analystes du bancassureur ING.
"Le marché était inquiet, il a eu une petite déception" qu'il a ensuite dépassé, à l'instar de la séance précédente où le statu quo observé par la BCE a été compensé par "les propos rassurants du président Mario Draghi, qui peuvent en outre laisser penser que l’institution monétaire pourrait intervenir en mars", a poursuivi M. Tuéni.
Au final, le marché a envie de finir sur une note positive" après un début de semaine très difficile, a-t-il conclu.
Parmi les valeurs, Aperam s'est envolé (+13,29% à 15,39 euros). Le fabricant d'acier inox a fait mieux que prévu en 2013 grâce à une performance opérationnelle en hausse et à un quatrième trimestre "encourageant". Il a légèrement réduit ses pertes nettes de 10% sur l'année.
ArcelorMittal a pris 0,81% à 12,50 euros, après avoir annoncé une réduction d'un quart sa perte nette en 2013, et réalisé une performance opérationnelle supérieure aux attentes, qui lui permet d'aborder 2014 avec "un optimisme prudent".
Air France-KLM a perdu 3,64% à 8,37 euros, des informations de presse évoquant une possible augmentation de capital ayant pesé sur le titre.
Air Liquide (+1,92% à 96,5 euros) a bénéficié du relèvement de sa recommandation par Morgan Stanley, à "surpondérer" contre "neutre" auparavant.
Ipsen a pris 1,03% à 30,37 euros, après avoir annoncé des résultats préliminaires positifs d'un nouveau mode d'administration de l'un de ses médicaments phare, l'anti-cancéreux Decapeptyl, grâce aux conclusions d'une étude clinique.
Natixis a fini à l'équilibre (+0,07%) à 4,59 euros. Le conseil de surveillance de la maison mère BPCE a exprimé sa confiance envers le président du directoire François Pérol, mis en examen pour prise illégale d'intérêts dans l'enquête sur sa nomination controversée à la tête du groupe bancaire en 2009.
PSA Peugeot Citroën a gagné 2,50% à 11,49 euros. Le constructeur a affiché le "plein soutien" de son conseil de surveillance sur son projet de renflouement par le chinois Dong Feng et l'Etat français, récemment sous le feu de critiques.
Guerbet a bondi (+9,35% à 26,42 euros), soutenu par la publication par de bonnes perspectives sur ses marges en 2013 malgré un recul de son chiffre d'affaires.
Linedata Services a chuté (-4,89% à 22,75 euros), les investisseurs se montrant dubitatifs concernant ses ventes en 2013 qui à taux de changes et à périmètre constant auraient reculé de 0,6%.
Lanson-BCC a pris 4,31% à 38,95 euros, porté par l'annonce d'une croissance de ses ventes en 2013, dans un marché du champagne pourtant ralenti.