Le géant français de la distribution Carrefour devrait ouvrir son premier magasin de gros en Inde d'ici "les prochaines semaines", a annoncé mardi à New Delhi Jean-Noël Bironneau, directeur du groupe pour l'Inde.
Le groupe, qui tente depuis des années d'entrer sur le juteux marché de la grande distribution en Inde, espère que l'ouverture de ce magasin de gros entraînera la création d'hypermarchés dans un pays de plus de 1,1 milliard d'habitants d'où émerge une solide classe moyenne.
"Nous commençons notre commerce de gros en Inde car le gouvernement autorise sur ce segment 100% d'investissement étranger", a déclaré lors d'une conférence de presse M. Bironneau. Ce magasin, de 5.000 m2 et situé à New Delhi, ouvrira d'ici "quelques semaines", a-t-il précisé.
Il emploiera environ 300 personnes et s'approvisionnera pour 90% en Inde.
Si Carrefour peut se lancer seul dans le commerce de gros, il a en revanche besoin d'un partenaire local pour les hypermarchés classiques.
La législation indienne en matière de grande distribution est extrêmement contraignante. Le pays a consenti en 2006 à autoriser les investissements étrangers à hauteur de 51% mais seulement dans les enseignes à marque unique, comme par exemple Reebok ou Nokia.
La loi les autorise à passer des accords de franchise avec des groupes locaux, à condition de trouver des partenaires fiables.
"Le marché en Inde est en plein essor mais nous devons être prudents et nous avons décidé de démarrer avec notre commerce de gros", a commenté M. Bironneau qui s'exprimait lors du lancement d'un projet de cultures maraîchères dans une ferme à New Delhi.
La semaine dernière, le directeur général de Carrefour Lars Olofsson avait indiqué lors de l'assemblée générale des actionnaires que le groupe devrait identifier "d'ici quelques mois" un partenaire pour se développer en Inde.
M. Olofsson répondait à une question après des informations sur un site internet indien évoquant un accord avec l'indien Future Group, prévoyant l'ouverture par ce dernier de 150 à 300 hypermarchés sous marque Carrefour.
Contacté par l'AFP, un porte-parole de Future Group avait démenti la signature d'un accord avec Carrefour.