Les entreprises du CAC 40 ont enregistré globalement des bénéfices en baisse de 19% en 2009, mais vont verser à leurs actionnaires au titre de l'exercice écoulé des dividendes en hausse de 1,4%, révèle une étude du cabinet Ricol-Lasteyrie.
Le résultat net part du groupe des entreprises du CAC 40 s'est établi en 2009 à 46 milliards d'euros, contre 57 milliards en 2008, 96 en 2007, selon l'étude du cabinet en expertise et conseil financier sur le "Profil financier du CAC 40".
Parallèlement, le chiffre d'affaire de ces sociétés a baissé de 9,8% en 2009, à 1,2 milliard d'euros.
Dans le même temps, ces entreprises vont verser à leurs actionnaires au titre de l'exercice 2009 quelque 36 milliards d'euros de dividendes, en hausse de 1,4% sur un an. "Les actionnaires ont ainsi reçu 36 milliards d'euros au titre des bénéfices 2009, mais en même temps ils ont apporté 24 milliards d'euros sous la forme d'augmentations de capital", tempère toutefois l'étude.
Le ratio "pay out" des sociétés du CAC40 (bénéfices/dividendes) s'établit donc pour 2009 à 77,6%, selon l'étude.
"L'évolution de ce ratio depuis trois ans montre la volonté des entreprises de fidéliser leurs actionnaires en temps de crise alors même que la valeur de leurs actions a fortement chuté", estime le cabinet dans l'étude.
L'année 2009 a également vu les membres du CAC 40 améliorer nettement leur endettement. "Le ratio dette nette sur capitaux propres de sociétés du CAC 40 a reculé de 14 points à 44% malgré la crise", résume le cabinet.
Hors banques et assurances, en valeur absolue, la dette nette du CAC 40 a baissé en 2009 de 5,6% pour atteindre 246 milliards d'euros.
"L'amélioration de la structure financière des sociétés du CAC 40 s'explique par un certain nombre d'augmentations de capital, des restructurations, un coup de frein aux acquisitions", relève l'étude, pointant que "les incertitudes économiques rendent prudents les entreprises comme les ménages".
Le cabinet Ricol-Lasteyrie pointe enfin "une réconciliation progressive entre les valeurs boursières et les valeurs comptables": "seules six entreprises valent significativement moins en Bourse que leurs fonds propres au 31 décembre 2009, contre 18 l'année précédente".