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Belgique: récession plus sévère que prévue et alerte sur les déficits

Publié le 01/01/2001 01:00
Mis à jour le 10/06/2009 00:15

La Belgique est toujours dans "une récession sévère", selon la Banque nationale belge (BNB), qui a de nouveau dégradé mercredi ses prévisions de croissance et prévenu que le dérapage des déficits publics, nécessaire face à la crise, ne pourrait pas durer éternellement.

"Le monde, l'Europe, la Belgique sont toujours dans une récession sévère dont les effets ne sont pas encore complètement ressentis, en particulier sur le marché de l'emploi", a commenté le gouverneur de la BNB, Guy Quaden, lors d'une conférence de presse.

Son institut table désormais sur une contraction du Produit intérieur brut de 3,5% cette année, une prévision nettement dégradée comparé à celle de -1,9% faite en février. En 2008, l'économie belge avait encore affiché une croissance de 1%.

Dans le détail, la BNB table sur un recul de 0,9% de la consommation des ménages. Les chiffres sont "plus dramatiques pour l'investissement des entreprises", qui devrait plonger de 7,1%, et "jamais-vu pour le commerce international" avec des exportations en chute libre de 16%, selon M. Quaden.

Néanmoins, "nous allons probablement éviter une dépression, c'est à dire plusieurs années de récession", a estimé M. Quaden.

"On pense que le premier trimestre 2009 a été le pire, que les prochains seront moins négatifs", a-t-il souligné. Cela ne signifie pas le retour de la croissance, mais que "la chute de l'activité devrait se ralentir progressivement, à partir déjà du 2e trimestre".

Paradoxalement, un élément d'espoir réside selon lui dans le fait que "les entreprises ont vidé leurs stocks fin 2008/début 2009 et cela ne peut pas continuer".

Au final, 2010 devrait se solder par une croissance quasi nulle (-0,2%).

"La reprise de l'activité se fera probablement au début 2010, mais la reprise de l'emploi ne se fera pas avant la fin de 2010", a prévenu M. Quaden, disant tabler sur 140.000 emplois perdus entre fin 2008 et fin 2010.

La dépression aura été évitée seulement en laissant filer les déficits publics, qui devraient atteindre en Belgique 5,5% en 2009 et 6% en 2010.

"C'était nécessaire, mais ça ne pourra pas durer indéfiniment", a jugé le gouverneur de la BNB.

Il a reconnu n'être "pas heureux avec le chiffre de 5,5%", mais "encore plus mécontent des chiffres de 2007 et 2008", où la Belgique enregistrait encore de la croissance.

"2007 et 2008 ont été deux années perdues pour la Belgique en matière de (réduction des) déficits publics" à cause des élections législatives et de l'incapacité ensuite de la Belgique à se doter d'un gouvernement, a dénoncé M. Quaden.

"Et maintenant la crise. Ceci ne peut plus durer", a-t-il averti. "2010 doit être mise à profit pour commencer à réduire les déficits et 2011 ne pourra pas être à nouveau perdue sous prétexte d'élections".

M. Quaden a malgré tout relevé "une bonne nouvelle", à savoir le ralentissement de la hausse des prix.

"Nous allons connaître en Belgique quelques mois d'inflation négative et même en été un taux d'inflation négatif de plus de 1%", a-t-il noté. "C'est temporaire, c'est une désinflation mais pas une déflation" (un recul généralisé des prix, ndlr).

"Nous ne pensons pas que nous sommes au début d'une déflation, mais il faut faire attention", a-t-il commenté.

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