Investing.com – Dans ses prévisions annuelles Euro Dollar publiées la semaine dernière, les analystes de la Bank of America (NYSE:BAC) ont estimé que les perspectives 2023 de la paire EUR/USD sont haussières, mais ont aussi prévenu que le renforcement de la monnaie unique reste « soumis à de nombreux risques ».
Ils ont ainsi annoncé prévoir « un renforcement de l'EURUSD à 1,10 fin 2023 et à 1,15 en 2024, vers son équilibre à long terme ».
Parmi les facteurs positifs, BofA a souligné la valorisation, estimant que « l'euro est historiquement faible, mais pas excessivement », prévoyant que « si tout le reste est constant », « l'euro commence à se rapprocher de son point d'équilibre cette année ».
La banque a toutefois prévenu ne pas s’attendre « à ce que l'EURUSD atteigne ses estimations d'équilibre à long terme dans notre horizon de prévision de 2 ans, car l'Europe doit réduire sa dépendance à l'énergie russe et aux exportations vers la Chine ».
La politique monétaire fait également partie des facteurs haussiers pour l’EUR/USD cité par les analystes de BofA, qui ont estimé que la BCE « a finalement vu juste lors de la réunion de décembre » avec sa position hawkish, précisant que « bien que cela puisse mettre en difficulté la périphérie, toutes choses égales par ailleurs, cela devrait être positif pour l'euro ».
En ce qui concerne les facteurs qui invitent à la prudence face à l’EUR/USD, la banque a souligné que « des signaux baissiers à court terme se forment dans l'analyse de positionnement quant pour l'EUR » et que « la saisonnalité prévoit également une baisse de l'euro à court terme ».
Elle a aussi prévenu que la BCE hawkish, qui est un facteur positif pour l’Euro, implique également un risque pour les pays périphériques. Elle a aussi prévenu que « les prix de l'énergie pourraient augmenter à nouveau », que « la guerre en Ukraine reste une inconnue connue » et que « la réouverture de la Chine s'avère difficile ».
Enfin, d’un point de vue graphique, la banque a souligné que le golden cross de l'euro (croisement de la MM50 jours au-dessus de la MM200 jours, validé le 30 décembre 2022) « favorise une force résiduelle au début du 1er trimestre 23, peut-être vers 1,09 ».