Le fardeau socio-économique du vieillissement dans les pays industrialisés serait exagéré alors qu'une grande partie de la population reste en bonne santé à un âge plus avancé que par le passé, selon une étude publiée jeudi.
Des chercheurs autrichiens de l'Institut de Vienne sur la démographie (VID) et l'International Institute for Applied Systems Analysis (IIASA) et leurs confrères de l'Université Stony Brook (New York, nord-est) ont développé de nouvelles mesures du vieillissement prenant en compte les différents degrés de handicap et la longévité.
Ces nouvelles références devraient donner aux décideurs dans les pays riches, confrontés à un accroissement sans précédent du nombre de personnes de plus de 65 ans, de nouveaux outils pour mesurer avec plus d'exactitude le coût économique du vieillissement et déterminer des âges de la retraite plus adéquats, selon les auteurs de cette étude parue dans la revue américaine Science datée du 10 septembre.
Actuellement, ces déterminations s'appuient le plus souvent sur des projections du vieillissement des populations dans le monde faites par l'ONU qui tiennent compte de la proportion des 65 ans et plus, ainsi que du ratio de dépendance du troisième âge.
Il s'agit du nombre de personnes à partir de 65 ans dépendantes des plus jeunes dans la société.
Or, nombre de personnes de plus de 65 ans n'ont aucun besoin des autres et au contraire peuvent être elles-mêmes des fournisseurs d'assistance, relèvent ces chercheurs.
"Les mesures actuelles sont basées sur des âges chronologiques fixes ce qui peut être trompeur", explique Warren Sanderson, chercheur à l'IIASA et à l'Université Stony Brook, un des principaux auteurs de cette recherche.
"S'appuyer sur des indicateurs basés sur des âges chronologiques fixes revient à ignorer les progrès dans l'espérance de vie ainsi que dans l'amélioration de l'état de santé", ajoute-t-il.