Renault devrait prochainement annoncer un plan de départs anticipés, affirme vendredi le syndicat CGT, contredit par la direction du constructeur automobile à quelques jours d'une réunion consacrée à la gestion prévisionnelle de l'emploi au sein du groupe.
"Dans le cadre des négociations GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences), la direction devrait prochainement annoncer un plan de départs anticipés (...) prenant en compte des critères de pénibilité qui resteraient à négocier", indique la CGT dans un tract.
Cette annonce aurait été faite "à l'occasion d'une réunion délégués syndicaux centraux CGT/direction", précise le syndicat.
La direction du groupe a précisé qu'il n'y aurait dans ce cadre ni plan de départ volontaires, ni licenciement, affirme la CGT.
Une réunion est prévue le 23 novembre sur le thème de la gestion prévisionnelle de l'emploi au sein du groupe automobile.
La direction veut "résorber le sureffectif de 80% à 90% en proposant dans le cadre d'un accord GPEC, un plan de départs anticipés (...) prenant en compte des critères de pénibilité qui resteraient à négocier", détaille le syndicat.
Ce plan pourrait s'inspirer d'un accord signé cette année par le chimiste français Rhodia, selon la CGT. Cet accord doit permettre à certains salariés de Rhodia ayant travaillé à la chaîne de partir avant 60 ans avec une rémunération égale à 75% du dernier salaire et à certaines conditions.
"Il n'y a pas de plan de départ anticipé, ni de plan social", a démenti une porte-parole de la direction du groupe automobile, interrogée par l'AFP.
"On négocie effectivement un accord de GPEC avec les partenaires sociaux en ce moment et dans ce cadre là on étudie les mesures liées à la pénibilité pour les sites industriels", a-t-elle ajouté sans donner plus de précisions sur ces mesures.
La CGT a indiqué parallèlement que l'usine de Sandouville, près du Havre, devrait être touchée par 70 jours de chômage partiel l'an prochain sur la chaîne de l'Espace et 61 sur celle de la Laguna en 2011.
Renault avait lancé en 2008 le plan de départ volontaire nommé PRV, qui a pris fin au printemps 2009 et s'était conclu par le départ de 4.400 salariés, dont près de 900 à Sandouville.