La France et la Serbie ont signé vendredi à Belgrade un accord confiant à la compagnie française Alstom la construction d'une première ligne de métro dans la capitale serbe d'ici 2017, un contrat d'un montant global d'un milliard d'euros.
L'accord a été signé par le secrétaire d'Etat français au Commerce extérieur, Pierre Lellouche, le vice-Premier ministre serbe en charge de l'Intégration européenne, Bozidar Djelic, et Dragan Djilas.
"Dans quelques années, notre rêve va devenir réalité", s'est réjoui le maire de Belgrade, Dragan Djilas. La presse serbe a rappelé que le premier projet de métro à Belgrade remontait à 1972.
Alstom sera chargé de mettre sur pied les infrastructures, la signalisation et de fournir le matériel roulant, une fois un certain nombre d'études réalisées, selon un communiqué du groupe.
L'accord prévoit également une étude de faisabilité par Egis, le leader français de l’ingénierie et des infrastructures.
Le coût total du projet est estimé à un milliard d'euros, dont 400 millions pour le matériel roulant et les infrastructures, et 600 millions pour l'ingénierie (percement des tunnels, etc.)
Cette première ligne de métro, d'une longueur de 15 kilomètres, doit comprendre 25 stations, dont 11 en tunnel. Elle traversera Belgrade dans un axe sud-est/nord-ouest.
Deux autres lignes sont envisagées, dont l'une serait prolongée à terme jusqu'à l'aéroport de la ville.
La France a proposé de participer au financement jusqu'à 500 millions d'euros, sous forme notamment de prêts garantis par l'assureur-crédit Coface. Les 500 autres millions doivent provenir de crédits garantis accordés par les entreprises qui participeront à l'ingénierie.
"Le gouvernement français a consenti un effort financier tout à fait exceptionnel pour permettre le financement de ce projet", a souligné M. Lellouche.
Le secrétaire d'Etat français a relevé que la France était le 8e investisseur en Serbie mais seulement le 12e exportateur vers le pays. "On a une marge de progression importante pour rattraper la présence allemande, autrichienne, italienne notamment", a-t-il souligné.
La fin des études de faisabilité devrait se situer dans un an pour un début des travaux en 2013, a précisé le secrétaire d'Etat.
Ses services ont précisé que ce projet représentait pour Alstom plusieurs centaines d'emplois à temps complet, sur 7 sites français de l'entreprise, ainsi que chez des sous-traitants français.
L'accord conclu vendredi s'inscrit dans le cadre du volet économique de l'accord de partenariat signé entre la France et la Serbie en avril dernier.