Le groupe français d'énergie GDF Suez négocie de nouveau avec International Power une prise de contrôle de son concurrent britannique, après avoir mis fin en janvier à une première phase de discussions, rapporte dimanche le Financial Times sur son site.
Pour augmenter la probabilité d'aboutir à un rapprochement, les deux parties souhaiteraient intégrer un volet en numéraire à l'opération, alors que le scénario évoqué fin 2009 ne prévoyait qu'un échange d'actifs.
Selon le site du quotidien, GDF Suez fusionnerait ses activités internationales avec International Power en une seule société, dont elle conserverait le contrôle.
Pour dédommager ses actionnaires existants, dont la participation serait inévitablement diluée dans le nouvel ensemble, International Power pourrait leur verser un dividende exceptionnel en numéraire.
Selon le quotidien, la confirmation officielle des pourparlers, qui ont repris il y a deux semaines, pourrait intervenir dès lundi. Contacté par l'AFP, GDF Suez n'était pas en mesure de commenter immédiatement cette information.
Le rachat d'International Power permettrait à GDF Suez d'atteindre une capacité de production d'électricité de 100 gigawatts (GW), contre 68 GW à ce jour. L'ancien Gaz de France a justement pour ambition d'atteindre 100 GW de capacités de production d'ici à 2013.
International Power, coté à la Bourse de Londres, détient 45 centrales électriques dans le monde, dont une demi-douzaine au Royaume-Uni, des actifs qui s'inscriraient parfaitement dans les ambitions à l'international de GDF Suez.
Son concurrent hexagonal EDF avait mis la main en septembre 2008 sur l'exploitant de centrales nucléaires British Energy, pour la somme de 13,5 milliards d'euros.
International Power a réalisé en 2009 un bénéfice net de 996 millions de livres (1,17 milliard d'euros environ) et un chiffre d'affaires de 5,09 milliards de livres (6,02 mds EUR), contre 79,9 milliards d'euros pour GDF Suez.