La direction de Continental a annoncé vendredi "étudier très sérieusement la possibilité de faire appel" de l'invalidation par les prud'hommes de près de 700 salariés de l'usine de Clairoix (Oise).
"Continental étudie très sérieusement la possibilité de faire appel au sujet des 680 décisions rendues aujourd’hui par le Conseil des Prud’hommes de Compiègne", a indiqué la direction dans un communiqué.
«Ces décisions n’ont aucun sens au regard des arguments qui les sous-tendent", a déclaré Me Patrick Thiébart, avocat de Continental France, cité dans le communiqué. "Je recommanderai à la direction de Continental de faire appel", dit-il.
Il a rappelé "la crise historique" du secteur automobile en 2008 qui avait conduit à la fermeture du site de Clairoix et souligné que Continental avait consacré 200.000 euros par salarié dans le cadre du plan de sauvegarde de l'emploi.
Le conseil des prud'hommes de Compiègne a invalidé vendredi matin le licenciement de près de 700 anciens salariés de l'usine Continental de Clairoix pour défaut de motif économique et non respect des obligations de reclassement.
L'équipementier avait fini par fermer son usine de Clairoix début 2010, après un conflit social au printemps 2009, durant lequel la sous-préfecture de Compiègne avait notamment été saccagée par des salariés en colère.
Le groupe a toujours affirmé que la fermeture de l'usine de Clairoix était inéluctable, invoquant la crise qui a frappé dès 2008 la filière automobile et une surcapacité de production de millions de pneus.