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La Bourse de Paris reste sur ses gardes à la veille d'un sommet déterminant

Publié le 25/10/2011 12:50

La Bourse de Paris a terminé en nette baisse mardi et a perdu 1,43%, après deux jours de hausse d'affilée, dans un accès de prudence à la veille d'un sommet décisif pour l'avenir de la zone euro.

Le CAC 40 a lâché 46,17 points à 3.174,29 points, dans un volume d'échanges de 2,690 milliards d'euros. La veille, il avait pris 1,55% et vendredi 2,83%.

Parmi les autres places européennes, Francfort a perdu 0,14%, Londres 0,41% et l'Eurostoxx 50 1,06%.

Le marché parisien a démarré la séance du bon pied, se hissant dans le vert, avant de faiblir nettement, en particulier dans l'après-midi.

"Il y a eu beaucoup d'interrogations avec l'annonce de l'annulation de l'Ecofin. Le marché a fait l'amalgame avec les réunions de la zone euro", souligne Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities.

Les investisseurs ont surréagi négativement, avant de se reprendre un peu, à l'annonce de l'annulation d'une réunion préparatoire des ministres des Finances de l'Union européenne qui devait se tenir mercredi avant les sommets européens sur la crise de la dette.

Cette nouvelle intervient au moment où le marché retient son souffle avant le sommet des dirigeants européens mercredi, qui doit dévoiler un plan de grande ampleur afin de régler la crise en zone euro.

"Tous les regards sont tournés vers les dirigeants de la zone euro", résument les économistes de Capital Economics dans une note.

Il faut dire que si les grandes lignes sont connues depuis le précédent sommet de dimanche, beaucoup d'incertitudes persistent sur plusieurs mesures.

Les investisseurs attendent notamment de connaître la décote finalement acceptée par les créanciers privés de la Grèce et surtout la nouvelle force de frappe du Fonds européen de stabilité financière (FESF) une fois doté d'un effet de levier dont le mécanisme reste à préciser.

"La principale question ce sont les montants alloués au FESF et comment on fait pour exercer un effet de levier sans la participation de la BCE (Banque centrale européenne)", selon le vendeur d'actions.

La recapitalisation des banques européennes devrait, elle, tourner autour de 108 milliards d'euros, même si certains analystes comme Capital Economics doutent que ce montant suffise.

"Il y a beaucoup d'interrogations mais on devrait avoir quelques informations en journée parce que le Parlement allemand se prononce à la mi-journée sur le FESF", rappelle M. Marçais.

Le marché parisien a, en outre, été pénalisé par une ouverture en repli de Wall Street, qui s'ajoute au manque de dynamisme du secteur immobilier, selon un nouvel indicateur.

Surtout, les investisseurs ont subi la chute inattendue du moral des ménages américains qui a accéléré le repli. Leur moral a plongé en octobre, retombant à son niveau le plus bas depuis mars 2009, selon l'indice de confiance des consommateurs publié mardi par le Conference Board.

Parmi les valeurs, les titres bancaires ont souffert des questions en suspens en zone euro, à l'image de BNP Paribas (-3,75% à 30,80 euros) et Société Générale (-3,80% à 19,00 euros).

ArcelorMittal (-1,98% à 14,14 euros) a annoncé qu'il renonçait à l'acquisition du producteur de charbon australien Macarthur Coal et cédait ses parts à son associé américain Peabody Energy.

STMicroelectronics (-7,87% à 5,03 euros) a signé la plus forte baisse du CAC 40 après des perspectives défavorables et des résultats décevants sur le troisième trimestre.

Air France-KLM a perdu 3,04% à 5,58 euros alors que le groupe pourrait faire l'objet d'un avertissement sur résultats, selon des informations de presse.

PPR a pris 3,84% à 11,00 euros en tête du CAC 40 et Saint Gobain a perdu 3,80% à 32,92 euros, avant la publication de leurs chiffres d'affaires pour le troisième trimestre.

Safran a gagné 2,36% à 23,00 euros après avoir obtenu une ligne de crédit de 950 millions d'euros sur cinq ans.

Atos (+0,39% à 36,22 euros) a confirmé mardi ses objectifs annuels après un chiffre d'affaires stable pour le troisième trimestre (-0,3% sur un an).

Enfin, Faively a caracolé en tête du SBF 120 (+8,65% à 49,00 euros) après une hausse de son chiffre d'affaires au deuxième trimestre de son exercice décalé.

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