Le gouvernement espagnol va demander la tenue d'une session extraordinaire du Parlement pour adopter "en urgence" les nouvelles mesures de rigueur qu'un Conseil des ministres extraordinaire doit entériner vendredi, a annoncé son porte-parole José Blanco.
"Le gouvernement demandera vendredi que ces mesures soient approuvées en urgence par le Parlement, par le Congrès", a affirmé M. Blanco à la radio.
"En conséquence, le gouvernement demandera la convocation d'une session extraordinaire le plus rapidement possible pour que les mesures soient approuvées", a-t-il ajouté, précisant qu'il parlait "de la semaine prochaine".
"Et dans cette session, il est prévu que le président du gouvernement (José Luis Rodriguez Zapatero) fasse une analyse de la situation économique et en même temps présente les mesures" de rigueur, a-t-il poursuivi.
La ministre de l'Economie Elena Salgado avait annoncé le 7 août un nouveau plan qui devrait rapporter 4,9 milliards d'euros supplémentaires dans les caisses de l'Etat.
L'Espagne prévoit d'augmenter ses recettes de 2,5 milliards d'euros dès cette année au moyen d'une réforme de l'impôt sur les grandes sociétés, qui doit être détaillée d'ici à la fin du mois. L'assurance-maladie économisera quelque 2,4 milliards supplémentaires en augmentant les achats de médicaments génériques.
Ce plan s'ajoute aux réformes déjà lancées du marché du travail, du secteur bancaire et des retraites. L'Espagne, qui avait tardé à reconnaître l'ampleur de la crise, avait annoncé ses premières mesures de rigueur au printemps 2010.
L'Espagne, comme la France et l'Italie, s'est engagée à réduire ses déficits, dont son déficit public qui s'est élevé à 9,24% du PIB fin 2010. Elle a promis de le réduire à 6% cette année et vise 2,1% en 2014.
Sous la pression du gouvernement, les 17 régions espagnoles, dont certaines ont laissé filer leur endettement, se sont engagées récemment à limiter leur budget et leur déficit.